Saison 2 - épisode 5

Résumé
Alors que l'armée de Renly rejoint celle de Stannis, Tyrion découvre les intentions de Cersei pour défendre Port-Réal : le feu grégeois. Dans le chaos politique qui règne, Petyr Baelish tente de tirer profit de la situation et des opportunités qui se présentent.
Arya, désormais au service de Tywin, se fait un nouvel ami, tout comme sa mère sur le chemin du retour vers le campement de Robb.
Theon espère obtenir le respect de son équipage et de son père en attaquant le Nord, tandis que Bran doit prendre les décisions stratégiques pour protéger le royaume du Nord.
Jon Snow a l'occasion de participer à une expédition avec le célèbre Qhorin Mimain.
Pendant ce temps, Daenerys reçoit une proposition de mariage liée à une somme d'argent considérable.

Mes commentaires
Une impression d’éparpillement dans cet épisode, beaucoup de lieux et d’intrigues qui se croisent, se mélangent. Je m’y perds un peu quand vient le moment de mettre mes réflexions par écrit.

Disparition d’un des prétendants au Trône de Fer, et de quelle manière ! Je m’attendais à un combat disputé entre les deux frères, et voilà que l’obscure brume mystérieuse née des entrailles de Melisandre à la fin de l’épisode précédent s’introduit dans la tente de Renly et, prenant forme humaine, le poignarde dans le dos sous les yeux de Catelyn Stark et de Brienne de Torth… Ah ben merde alors ! Solution radicale pour éliminer la concurrence, elle est vraiment flippante cette Melisandre ! Ah bon, je l’ai déjà dit ?
Résultat, Stannis se trouve à la tête de la plus nombreuse armée, sur terre et sur mer, et devient une menace réelle pour Port-Réal. Je note qu’il accepte de ne pas emmener Melisandre avec lui dans son assaut sur la capitale – les prétextes de Davos me semblent fallacieux, il a surtout la trouille de cette femme et de ses pouvoirs – mais acceptera-t-elle cette décision ?
La mort de Renly a d’autres conséquences. D’abord la fuite de Catelyn, qui emmène avec elle Brienne pour la sauver de la vengeance des hommes de Renly – bah oui, difficile de leur faire croire que c’est de la brume qui a tué leur roi ! Alliance inédite sur fond d’admiration mutuelle, de sincérité. C’est rare ça, précieux. Fuite aussi pour Loras, l’amant du roi dévasté par le chagrin et le désir de vengeance, sur les conseils de sa sœur et de Baelish. Même raison que pour Brienne, un mort ne peut venger la mort de Renly.
Et plus intéressant, les confidences de Margaery à Baelish. Alors elle ne se voit pas comme une reine, mais comme LA reine ? Comme l’épouse de celui qui s’assiéra sur le Trône de Fer ? Comme l’épouse de… Joffrey, peut-être ? De hautes ambitions derrière un minois si innocent, ça peut la mener très loin. Surtout que ça ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd, avec Baelish ! Jusqu’où est-elle prête à aller pour réaliser ses ambitions ?

À Port-Réal, la prise de pouvoir de Stannis sur l’armée de son frère inquiète, forcément. Tyrion cherche par tous les moyens à savoir ce que préparent Joffrey et surtout Cersei pour la défense de la ville. Je ne suis pas loin de partager l’opinion de Bronn sur les risques de l’utilisation du feu grégeois. Vue la quantité déjà en réserve, il y a de quoi faire brûler la flotte et les troupes de Stannis, mais aussi toute la capitale ! La bataille risque d’être sordide, dévastatrice. Qui survivra s’ils en arrivent là ? Pas le peuple en tout cas, toujours le premier à mourir. Pas étonnant qu’il commence à se rebeller face aux rumeurs de ceux qui les gouvernent en les ignorant.

Intriguée par le nouvel allié d’Arya, étrange et étranger. Sa manière de parler. Ses croyances. Cette promesse échangée, trois vies épargnées contre trois vies pour les payer selon les désirs d’Arya. Qui est-il, en dehors d’un ami précieux ?
Pas facile pour Theon Greyjoy de gagner le respect de son équipage, le titre de capitaine ne fait pas tout, son inexpérience encore moins. Sa sœur m’amuse, à le railler tandis qu’il essaie de faire de son mieux pour prouver aux siens qu’il mérite sa place. Ne pas se conformer aux plans de son père est une idée prometteuse.
La dernière vision de Bran n’est d’ailleurs pas encourageante. Il est évident que les vagues qu’il voit déferler sur Winterfell et submerger le château sont celles en provenance des Îles de Fer, menées par Theon qui connaît bien les lieux.

Au nord du Mur, la Garde de Nuit menée par le Commandant Mormont arrive dans un lieu chargé d’histoire. La bataille qui s’annonce avec les sauvageons menés par un ancien déserteur promet d’être rude s’ils ne font pas preuve d’initiative. Jon Snow est très désireux de prouver sa valeur, depuis le temps qu’il attend ce moment.
Je n’arrive pas à savoir ce que sont réellement les Marcheurs blancs… Des créatures endormies depuis un millénaire, qui ont le pouvoir de réveiller les morts ? Ou ces morts, ces zombies eux-mêmes ? Parce que ça me semble deux choses différentes. Beaucoup de mystère au-delà du Mur, dans ce pays où règnent le froid et l’hiver.

Que ça fait bizarre de voir Daenerys à nouveau parée de ses plus beaux atours après l’avoir vue errer dans le désert, couverte de cendres ou de poussière. Curieusement, elle retrouve cette apparence de petite fille fragile du début qui me séduit moins, même si sa force est toujours là. Son ambition de retrouver le trône de ses ancêtres aussi.
Quels alliés pour elle ? Ser Jorah a toujours été de bon conseil jusqu’à présent, mais la voilà avec une proposition de mariage inattendue sur les bras, en échange d’une fortune qui lui tombe presque du ciel. Quelles options, quelle décision pour la Mère des Dragons ? Quelles concessions ?

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Garden of Bones (S2 E4)                            The Old Gods and the New (S2 E6)

Saison 2 - épisode 4

Résumé
À Port-Réal, Tyrion Lannister connaît bien les codes de la Cour royale et use de toute son intelligence pour étendre son influence. Modéré et stratège, il veut limiter les accès de cruauté du roi Joffrey,  qui se venge sur Sansa des victoires de son frère Robb, et connaître les faits et gestes de la reine.
De son côté, Catelyn Stark s’emploie à négocier une paix entre Stannis et Renly Baratheon, indispensable dans le conflit qui oppose les Stark aux Lannister.
Au loin, Daenerys parvient à rejoindre les portes de la grande cité de Qarth avec ses quelques fidèles mais elle se heurte à la curiosité des dirigeants qui veulent voir les dragons.

Mes commentaires
Il me laisse une étrange impression cet épisode… Certaines scènes sont dérangeantes par la violence qu’elles dégagent même si heureusement, tout n’est pas montré à l’écran.

Je commence avec du soft… loin à l’Est.
L’accueil de Daenerys et de sa « menaçante horde » aux portes de la grande et prodigieuse cité de Qarth ne se fait pas sans peine. Les représentants de la ville, les Treize, semblent surtout intéressés par les dragons et Daenerys n’a rien perdu de sa fierté malgré la précarité de sa situation. Elle refuse de se plier à leurs désirs et ne se voit ouvrir les portes de la cité que par l’intervention de l’un des Treize – un peu moins obtus que les autres ?
Et c’est que ça a l’air bien joli, de l’autre côté des remparts ! Mais je doute que la paix soit au rendez-vous.

Sur le terrain, l’armée du Nord menée par Robb Stark continue d’engranger des victoires. Des deux côtés, les morts et les blessés sont nombreux. Il est intéressant de noter que si le jeune homme n’a pas de visée sur le Trône de Fer, il n’a pas réfléchi à celui qu’il souhaiterait voir succéder à Joffrey. Tout ce qu’il désire, lui, c’est venger la mort de son père en tuant Joffrey, récupérer ses sœurs et retourner à Winterfell. Pas sûr que ce soit aussi simple. Pas sûr que les événements lui laissent ce choix…
Pendant ce temps, Arya et les autres prisonniers arrivent à Harrenhal. Pas réjouissant comme endroit, des ruines et des scènes de torture quotidiennes sous prétexte d’occupation, parce que les questions sont toujours les mêmes, peu importe que le prisonnier puisse ou pas connaître la réponse.
L’arrivée de lord Tywin est presque une bénédiction avec la fin de la violence gratuite. Et puis lui, il n’a pas les yeux dans sa poche ! Il voit tout de suite qu’Arya n’est pas un garçon – ça doit surprendre les quelques camarades avec lesquels elle a fait la route depuis Port-Réal. La voilà sortie de sa geôle en plein air pour servir lord Tywin comme échanson. Quelle ironie d’avoir un otage de la famille Stark sous la main et de l’ignorer.

Plus le temps passe, plus Joffrey se laisse aller à sa nature profonde qui me révulse. Il y a en lui un goût prononcé pour la violence, aussi bien physique que morale.
Il humilie Sansa publiquement pour la punir des victoires de son frère, il prend plaisir à la voir frappée par son homme de main, il se délecte à l’avance de la voir nue devant sa cour. Mais ce n’est pas le pire. Le pire c’est ce qui se passe dans sa chambre à coucher, avec les deux prostituées que son oncle Tyrion lui offre pour son amusement. Sous la menace d’une arbalète, il force l’une à torturer l’autre sous ses yeux.
Il n’est pas violent par lui-même, mais il aime regarder la violence et la souffrance que ses ordres provoquent. Une âme tordue, perverse. De tous les personnages de la série il est celui qui me fait le plus horreur. J’en viens à souhaiter pour lui une mort violente, à l’image des souffrances qu’il suscite. Et j’espère pour Sansa que cette mort arrivera avant qu’elle ne l’épouse, parce qu’à sa place je redouterais la nuit de noce. Comment réussit-elle à prononcer encore les mots « je reste fidèle à mon bien-aimé Joffrey » ?
Tyrion est finalement le seul à ne prendre de gants avec ce jeune roi. En espérant qu’il ne le paiera pas dans un avenir proche. Il veille sur Sansa, tente de la protéger de la cruauté de Joffrey. Il fait également preuve de beaucoup d’intelligence pour surveiller les faits et gestes de sa sœur à distance. J’adore la manière dont il retourne la situation à son avantage avec Lance Lannister – décidément, Cersei aime les relations incestueuses…

On retrouve lord Baelish au campement du roi Renly. Pour tenter de préserver sa place et sa tête si l’avantage du nombre donne la victoire à Renly, mais surtout pour approcher Catelyn Stark avec la proposition de Tyrion d’échanger Jaime contre les deux filles Stark – mais comment fera-t-il sans Arya ? Les retrouvailles entre les deux anciens amis sont tendues, Catelyn lui reprochant d’avoir trahi son mari. Cela dit, je le préfère comploteur et arriviste que quand il s’imagine que Catelyn pourrait répondre à son amour. Le geste de Tyrion, par l’entremise de Baelish, est beau et généreux, preuve de sa bonne volonté. Mais je doute que Cersei ou le roi Joffrey apprécient s’ils l’apprennent. Lorsqu’ils l’apprendront.
Sympathique rencontre entre les deux frères prétendants au Trône de Fer. La foi et la légitimité de Stannis face au nombre et à la popularité de Renly. Difficile de croire qu’ils pourront trouver un terrain d’entente, même si Catelyn Stark se charge de leur tirer les oreilles comme à des gamins mal élevés !

La scène finale de l’épisode est… perturbante, faute d’autre mot.
Sur les ordres de Stannis, Davos accompagne Melisandre à terre – sous les terres de Renly ? Déjà, surprise de la découvrir enceinte jusqu’aux yeux alors que deux épisodes plus tôt elle dévoilait un corps mince. Elle a eu une grossesse des plus rapides !
Mais surtout, elle accouche sans avertissement d’une brume sombre qui se matérialise… Euh, c’est quoi cette magie noire ? Elle est flippante cette femme, prêtresse et sorcière !

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What Is Dead May Never Die (S2 E3)                    The Ghost of Harrenhal (S2 E5)

Saison 2 - épisode 3

Résumé
Jon Snow découvre la vérité sur le pacte silencieux entre la Garde de Nuit et Craster.
Theon Greyjoy doit choisir entre sa famille de sang et sa famille d'adoption quand son père prévoit d'attaquer Winterfell.
Tyrion met en place un plan pour démasquer qui dans le conseil du Roi l'espionne pour le compte de la reine.
Renly Baratheon devient un roi apprécié et sage, mais ses amours pourraient lui porter préjudice.

Mes commentaires
J’ai trouvé que cet épisode s’enchaînait bien avec le précédent. Les intrigues s’y poursuivent dans un sens ou dans un autre, les différents prétendants au trône et leurs alliances, ce qui se passe dans l’ombre.

Au Nord du Mur, on apprend en même temps que Jon Snow que la Garde de Nuit est au courant des rituels de sacrifice des sauvageons, qu’elle les tolère parce qu’elle a besoin d’eux lors de ses expéditions. Que la vie et les croyances ne sont pas seulement celles que l’on connaît dans le royaume – déjà qu’elles ne sont pas partout les mêmes avec les différents dieux, ça ne devrait pas étonner Jon (et nous aussi) que les rites soient différents, plus rudes de l’autre côté du Mur.
Il est choqué sur le moment, il lui faut apprendre la tolérance envers ce que lui considère comme monstrueux et que d’autres considèrent comme normal. Les règles, les valeurs ne sont pas les mêmes pour tous et ça ne veut pas forcément dire que les nôtres sont meilleures. Tiens, on dirait un sujet profondément ancré dans l’actualité, ça…
Sinon, qu’il est gentil ce Sam… naïf et frais, touchant de gentillesse.

Un peu plus au sud, à Winterfell, Bran continue de faire des rêves étranges, d’avoir comme des visions. Il a un lien avec les animaux, avec les loups, depuis sa chute et sa sortie du coma à la mort de l’un des louveteaux. Amusant de constater que comme souvent, on prétend que la magie a disparu alors qu’elle existe toujours… seulement elle ne s’offre pas à tous simplement parce qu’ils le souhaitent. La magie est mystérieuse, la force de son existence réside dans le fait qu’il existe de rares élus.
Sur la route de Winterfell, discussion intéressante entre Arya, poursuivie par le souvenir de ce qui s’est passé à Port-Réal, et Yoren qui partage avec elle sa propre expérience. Malheureusement la troupe est attaquée par ceux qui traquent le dernier bâtard du roi Robert. Yoren est tué, Arya et ses camarades arrêtés pour être conduits à Harrenhal. Ça se complique, même si la petite fille a la présence d’esprit de prétendre que Gendry est mort. Débrouillarde et intelligente, même sous la menace.

Très amusant et surtout très futé le petit jeu de Tyrion pour découvrir qui, des membres du Conseil, l’espionne au profit de sa sœur. Il s’intègre vraiment bien à la cour, entre méfiance, intrigue et lucidité. J’aime la manière dont il envoie négligemment le Grand Maître Pycelle aux oubliettes, tout en dédommageant la prostituée qui était avec lui. Il a sa propre moralité, son propre code de conduite et j’adhère vraiment au personnage. Complexe et intéressant.
La réaction de Cersei à l’annonce d’un projet de mariage de sa fille est explosive. Pourtant les arguments de Tyrion sont censés. Quant à la réaction des autres membres du Conseil de plus en plus restreint, Baelish est furieux d’avoir été joué et Varys plutôt admiratif. Intéressante analyse personnelle sur le pouvoir et les personnes qui le détiennent qui ne sont pas forcément celles que l’on pense.
Excellente idée aussi de placer Shae auprès de Sansa. Je suis persuadée que ce sera très utile… un jour.

La cour du roi Renly est très civilisée quand on la compare aux campements de guerre des Stark, des Lannister et à la cérémonie par le feu de Stannis sous l’influence de Mélisandre. L’expression utilisée par Catelyn Stark est bien trouvée, ce sont des chevaliers de l’été, avec tout ce que ça sous-entend de légèreté, de festivité, loin de la noirceur de la guerre et de l’hiver qui arrive – ah, ce « winter is coming » qui revient régulièrement !
Amusée de découvrir Renly marié… mais dans un mariage qui n’a toujours pas été consommé ! Sa femme est vraiment très compréhensive, il n’aurait pas pu trouver mieux que la sœur de son amant. Mais visiblement, ça va être laborieux pour lui d’avoir un héritier !
Et juste au passage, ce qu’elle est grande et imposante, cette Brienne de Torth !

Du côté des Îles de Fer, les Greyjoy se préparent à partir à la conquête du Nord en l’absence de Robb et de ses guerriers. Une flotte menée par Yara tandis que Theon se voit attribué un malheureux navire pour guerroyer contre des pêcheur – on dirait un enfant à qui on accorde un jouet pour qu’il s’amuse avec pendant que les adultes s’occupent des choses sérieuses.
Sauf que le voilà face au choix que j’attendais… Fidélité et loyauté à la famille qui l’a élevé bien plus comme l’un des siens que comme un otage, ou à sa famille de sang qui l’a pourtant abandonné comme prise de guerre ? Il est déchiré. Blessé et humilié aussi par le comportement de son père. Hésitations.
Et ce choix, Theon finit par le faire. Discutable, mais les deux le sont de toute façon. Je ne peux ni approuver, ni blâmer… même si j’aurais sans doute préféré l’autre choix. Parce que l’idée de fraternité choisie et assumée me séduit plus que celle de légitimité familiale. Et puis il faut avouer qu’il n’inspire pas forcément la sympathie, Balon Greyjoy ! Maintenant il faut voir comment la situation va évoluer, comment Theon va évoluer. Ça me plaît bien.

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The Night Lands (S2 E2)                                        Garden of Bones (S2 E4)

Saison 2 - épisode 2

Résumé
Sur la route du Nord, Arya Stark est contrainte de partager son secret avec Gendry.
Dans sa stratégie militaire pour contrer le roi Joffrey, Robb Stark demande à Theon Greyjoy de nouer une alliance avec son père. Il espère gagner le ralliement des féroces guerriers des Îles de Fer, ainsi que leurs navires.
Pour contrer le clan Lannister, Stannis Baratheon, sous l'influence directe de Mélisandre, pousse Davos à trouver de nouveaux alliés.
À Port-Réal, Tyrion, désormais Main du Roi, a vent du massacre des bâtards du roi Robert et en cherche le responsable. Cersei et lui affichent leurs différences sur la façon de gouverner.
De plus en plus isolée, Daenerys est désormais ennemie de tous les autres Khals.

Mes commentaires
L’histoire progresse lentement en s’éparpillant sur le continent de Westeros et au-delà.
Certaines pièces du puzzle se mettent pourtant en place, importantes pour l’avenir – enfin je l’imagine. Les alliances ou leur refus. Les ennemis et leurs mystères.

Décidément, il y a de nombreux prétendants au trône et au titre de roi.
Si je compte bien, nous avons déjà Joffrey Baratheon qui ne compte pas lâcher le pouvoir qu’il détient. Stannis Baratheon frère aîné de Robert et donc théoriquement héritier légitime. Renly Baratheon frère cadet de Robert qui semble avoir beaucoup rassemblé autour de lui mais que l’on n’a pas revu depuis qu’il a quitté précipitamment Port-Réal. Robb Stark roi du Nord dans sa lutte contre les Lannister. Mance Rayder « roi au-delà du mur » et ancien déserteur de la Garde de Nuit qui projette de partir en guerre contre le Sud. Et Daenerys toujours à la recherche d’un moyen de reconquérir le trône de ses ancêtres Targaryen. Sans parler de Balon Greyjoy qui se contenterait, lui, du titre de roi des Îles de Fer… Oui, beaucoup trop de rois pour les Sept Royaumes !

Et chacun y va de sa stratégie, de ses alliances. Ou de ses tentatives d’alliance.
Le retour de Theon Greyjoy auprès de son père ne se passe pas comme il l’espérait, loin de là. Il imaginait l’accueil triomphal de l’héritier enfin de retour au bercail avec une proposition qui lui rapporterait le titre de roi qu’il a perdu lors de sa rébellion contre le roi Robert. Son idée. Et il se voit traiter par son père comme un homme qui s’est laissé acheter, qui a perdu ce qui fait l’essence même des guerriers des îles de Fer. Avec sa sœur qui a pris la place qu’il imaginait lui revenir de droit. Ouch c’est dur ça… Non seulement son père méprise ce qu’il est aujourd’hui, et la proposition qu’il lui apporte, mais il peut dire adieu à ses illusions quant à l’avenir. Que va-t-il décider ? Tenter de reconquérir sa place, de gagner le respect de son père en reniant les Stark ? Ou rester fidèle à celui qui l’appelle, qu’il appelle « son frère » ?
Du côté de Stannis, c’est dans le camp des pirates que l’on recrute la flotte pour naviguer vers Port-Réal. Beaucoup de références au nouveau dieu qui doit le guider. J’aime la remarque de leur nouvel allié sur le fait qu’il y a autant de vrais dieux qu’il y a de peuples de par le monde.
Très intriguée par cette Melisandre qui est dans l’ombre de Stannis, qui semble diriger ses pas. Spirituellement avec ce dieu qu’elle sert… mais aussi physiquement maintenant ! L’arme des femmes est souvent le sexe mais leur pouvoir n’est pas anodin pour autant.
Au passage, je note le retour des scènes de sexe dans cet épisode – j’avais presque oublié que c’était l’une des accroches de la série !

Bien qu’il se prétende novice en la matière, je trouve que Tyrion s’en sort très bien à la cour et en tant que Main du roi. Menaces, recherche de la vérité, intrigues… Il a un regard plus acéré sur les problèmes sur lesquels les autres membres du Conseils sont aveugles. Trop vivre à la cour semble leur faire oublier le reste du monde. La menace venue d’au-delà le Mur, l’opinion du peuple méprisée, la guerre de succession qui déchire le royaume.
Il n’hésite pas à défaire ce que sa sœur ou son neveu ont fait. Adieu le nouveau Commandant du Guet qui a obéi aveuglément aux ordres d’infanticide. Des ordres qui venaient bien de Joffrey apparemment, même s’ils sont soutenus par sa mère. C’est là que la vision du pouvoir de Cersei et de Tyrion diffère. Elle est prête à tout pour protéger le règne de son fils alors que Tyrion voit des conséquences qui échappent à sa sœur.
Et que dire de la manière dont Cersei s’adresse à son frère ! C’est presque comme si Tyrion n’était pas de la famille… à moins qu’elle lui reproche encore la mort de leur mère, lors de sa naissance. Cette première plaisanterie dans sa bouche n’en est pas une, froide ironie. Glacée.
Quant aux autres membres du Conseil… Lord Varys toujours au courant de tout avec son réseau d’espions, la présence de Shae à la cour contre la volonté de lord Tywin. Étonnant qu’il ne sache pas ce qu’est devenue Arya… à moins qu’il le sache mais garde cette information pour lui, pour le moment. Et le comportement de lord Baelish avec ses prostituées, entre compréhension et fermeté. Pragmatique peut-être.

Sur la route du Nord, la troupe menée par Yoren est rattrapée par la garde royale. Crainte d’Arya mais c’est Gendry qui est recherché, dernier bâtard de Robert même s’il l’ignore. Confidences de part et d’autre et émotion perceptible chez Arya quand elle l’entend parler de la visite et des questions de son père. Et son secret éventé. Des liens qui se créent.
Je note qu’Arya déclare à son nouvel ami que Yoren la raccompagne bien à Winterfell.
De l’autre côté du mur, je m’interroge sur le comportement de ceux qui y vivent. Leurs coutumes. Ce qu’il advient des garçons qui naissent pour qu’une femme enceinte soit prête à s’enfuir avec la Garde de Nuit malgré l’absolutisme de Craster. Ce que Jon Snow voit dans la forêt. Un sacrifice ? Auprès de qui, de quoi ? Il en a déjà trop vu…
Loin à l’Est, la mort rôde autour du khalasar mené par Daenerys. Comment va-t-elle s’en sortir ?

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The North Remembers (S2 E1)                    What Is Dead May Never Die (S2 E3)

Saison 2 - épisode 1

Résumé
Déterminé à venger la mort de son père, le nouveau roi du Nord, Robb Stark, continue sa guerre contre les Lannister et le jeune roi Joffrey. Mais il y a davantage de prétendants au trône de fer, dont Stannis Baratheon, soutenu par une prêtresse d'un étrange dieu.
Pendant ce temps, Jon Snow et la Garde de Nuit continuent leur marche au-delà du Mur tandis que Daenerys et les restes de son khalasar sont contraints à traverser le Désert rouge.
Plus tard, tous les bâtards du roi Robert sont exécutés.

Mes commentaires
Cette deuxième saison commence très en douceur à mon goût, surtout après le final de l’épisode précédent qui avait titillé mon impatience. De nouveaux personnages font leur apparition, certains dont on avait déjà entendu parler, d’autres complètement inconnus. Il faut bien compenser les morts de la fin de première saison…

À Port-Réal, Joffrey continue d’asseoir son règne dans la menace et la cruauté, tant physique que morale. Est-il à ce point imbu de sa personne, sûr de sa domination et de sa légitimité ? Ou cela dissimule-t-il un besoin de renforcer un pouvoir qu’il devine plus fragile qu’il ne voudrait l’admettre ? Surpris par l’arrivée de son oncle Tyrion à la cour, dernier informé des rumeurs qui courent sur le compte de sa mère et de Jaime. Inquiet de l’existence éventuelle de bâtards du roi Robert, susceptibles de revendiquer le Trône de Fer aussi bien que lui, bien plus que lui. Dans le fond il n’est qu’un bâtard de la reine, même s’il refuse de croire à cette rumeur – publiquement…
Il ne mâche pas ses mots quand il s’en prend à sa mère, c’est le moins qu’on puisse dire. Une vulgarité crue… « Le roi Robert a baisé combien d’autres femmes quand il s’est lassé de vous ? » Je ne serais pas surprise d’apprendre qu’il est derrière l’ordre du massacre collectif et soudain de tous les bâtards de Robert. Pour s’assurer une domination exclusive sur le trône. Sans aucun rival possible.
L’arrivée de Tyrion dans ce cloaque royal est un vrai régal. Il chamboule les règles, redistribue les cartes, n’hésite pas à dire ce que personne d’autre ne dit. Avec cet humour qui lui est propre. J’aime qu’il présente ses condoléances à Sansa avec une pique subtil au passage pour Joffrey. Sa manière comme un jeu d’annoncer qu’il est à présent la Main du roi. Ses remontrances à Cersei qui, des trois otages Stark qu’elle avait en son pouvoir, en a laissé tuer un et s’échapper une autre.
Et la remarque fait mouche. Jusqu’à cette confrontation très intéressante entre lord Baelish et la reine, entre connaissance et pouvoir. Il a dû se faire dessus, notre ami Littlefinger ! À deux doigts de mourir égorgé dans un couloir, comme un vulgaire importun, tout ça parce qu’il aime jouer avec les secrets des autres.
Résultat, tout le monde se met en quête d’Arya… Arry dissimulée parmi les bons à rien qui vont rejoindre la Garde de Nuit, en compagnie de Gendry l’apprenti forgeron, le seul bâtard du roi rescapé du massacre.

Nouvel endroit, nouveaux venus…
À Peyredragon, on fait connaissance avec lord Stannis, héritier légitime du trône de Westeros, dans une bien curieuse cérémonie sur la plage, au milieu des flammes. Qui est cette femme qui parle d’un nouveau dieu ? D’un Seigneur de la Lumière au nom de qui Stannis réclame la couronne. Prêtresse, ou sorcière ? Parce que la scène autour de la table, quand elle boit dans la coupe qui vient d’empoisonner et tuer celui qui la dérange, me laisse perplexe. Quels sont ses pouvoirs ? Ses motivations ?
Si je suis méfiante, j’applaudis à deux mains à la décision de lord Stannis de faire circuler l’information secrète qu’il tient de Ned Stark sur la paternité des enfants de Cersei. Un secret qui n’en est plus un n’est plus aussi menaçant, mortel, pour ceux qui le connaissent. Et cela légitime ses prétentions au trône.

Dans le camp des Stark, je trouve que Robb a de plus en plus l’étoffe du roi du Nord.
Il prend de l’assurance, il prend des décisions. Il ne se laisse pas manipuler et abuser par Jaime Lannister, prisonnier qu’il préfère garder sous ses yeux.
Il envoie à Port-Réal ses conditions pour la paix en sachant pertinemment qu’elles ne seront pas acceptées, conscient que la seule véritable option est de prendre Port-Réal – avec l’aide des navires de la famille de son ami Theon Greyjoy. Le plaidoyer du jeune homme est d’ailleurs très instructif, ironique. L’histoire est un éternel recommencement avec une rébellion du Nord contre le joug imposé par les royaumes du Sud.
Il envoie également sa mère négocier avec lord Renly, le jeune frère du roi Robert pour tenter de le rallier à sa cause. Lui et ses 100 000 hommes.
Ses premières victoires sur le terrain lui ont apporté une confiance qu’il n’avait pas en quittant Winterfell. Pourvu que ça dure...
En parlant de Winterfell, lorsqu’il n’est pas occupé à apprendre les responsabilités du seigneur du Nord, Bran fait de nouveaux rêves sujets à diverses interprétations sur la comète rouge qui traverse le ciel. Future victoire de Robb, ou des Lannister ? Réminiscence des dragons ?

Et dragons il y a, de l’autre côté du Détroit…
Des dragons encore bien faibles. Presque aussi faibles que les anciens esclaves qui suivent Daenerys dans sa traversée du Désert vers l’Est, pour échapper à ceux qui voudraient sa mort. Et s’approprier ses dragons.
L’avenir s’annonce incertain. Difficile.
Et pas seulement à l’Est.
Au-delà du Mur aussi, la menace se précise. Et n’est pas forcément celle que l’on attendait. On découvre qu’il existe une vie au nord du Mur, et pas seulement des ennemis mystérieux qui relèvent les morts. Un ancien déserteur de la Garde de Nuit qui rassemble une armée plus nombreuse que celle des royaumes du Sud pour mener une autre guerre dans le Sud - décidément.
Une vie rude au-delà du Mur. Avec ses propres règles. Le village dans lequel l’expédition commandée par le lord Commandant s’arrête est dirigée par un homme… bizarre. Et ce n’est rien de le dire ! Étranges mentalités…
Jon Snow, intendant du Commandant, a encore beaucoup à apprendre. Se taire en fait partie. Il a encore en lui une part d’arrogance liée à sa naissance. J’aime la manière dont il est remis à sa place. « Tu veux commander un jour ? Apprends d’abord à suivre. » Ouaip, ça fait réfléchir. Ne pas juger ce que l’on ne connaît pas d’après ce que l’on connaît. Apprendre les règles, les autres règles. Les accepter et les respecter. S’y plier pour avancer. Pour apprendre. Pour survivre.

Édit
Une réflexion au sujet de Sansa qui m’est venue et que j’ai oublié de noter. Elle semble avoir un allié en la personne du Limier. Un allié discret et subtil, plus que surprenant, mais un allié quand même…

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Fire and Blood (S1 E10)                                             The Night Lands (S2 E2)

Saison 1 - épisode 10

Résumé
La nouvelle de la mort d'Eddard Stark se propage à travers les Sept Royaumes.
Catelyn interroge Jaime Lannister à propos de la chute de son fils Bran alors que les seigneurs du Nord, fatigués de voir autant de prétendus rois réclamer le Trône de Fer, décident de proclamer Robb roi du Nord.
Dans le camp de Lord Tywin, ce dernier charge son fils de se rendre à Port-Réal pour gouverner en tant que main du roi de Joffrey à la place d'Eddard.
Du côté des sœurs Stark, Arya a pris la fuite vers le Mur à l'aide de Yoren de la Garde de Nuit, en route vers le Nord avec des nouvelles recrues. Sansa, quant à elle, est condamnée à vivre aux côtés du jeune et tyrannique roi Joffrey, bien décidé à l'humilier.
Dans la garnison de la Garde de Nuit, Jon Snow veut rejoindre Robb mais ses frères d'armes l'en dissuadent. Le Lord commandant Jeor Mormont informe son intendant qu'il souhaite partir en expédition au-delà du Mur, afin d'y voir une bonne fois pour toutes ce qui s'y trame.
Sur l'autre continent, Daenerys se réveille et apprend que l'enfant qu'elle portait n'a pas survécu à l'accouchement. Mortifiée de voir Drogo vivant mais plongé dans un coma éveillé, elle met fin à ses souffrances en l'étouffant et incinère son corps, ainsi que la sorcière qui l'a manipulée. Elle rejoint aussi le gigantesque bûcher avec ses œufs de dragons.

Mes commentaires
Un épisode qui clôture bien la première saison en laissant beaucoup d’ouvertures pour la suite. J’aime quand ça se termine comme ça, avec l’impatience de la saison suivante. Et la curiosité en éveil.

La mort d’Eddard Stark est un déclencheur d’événements, avec des répercussions dans tout le royaume. Des répercussions dont je me demande si Joffrey les a sérieusement envisagées avant de prendre la décision de le faire exécuter. Avec un otage, il aurait pu amener la fin de la guerre entre les Stark et les Lannister, il aurait eu un moyen de pression sur la famille de Ned. Évidemment il lui reste Sansa, mais il a surtout allumé une haine viscérale qui ne s’éteindra pas de si tôt. Et un désir insatiable de vengeance.
Il y a une cruauté malsaine chez ce jeune roi. Et pas seulement parce qu’il cherche à s’imposer, à imposer son pouvoir. On sent qu’il y prend du plaisir. La scène où il force Sansa à regarder la tête coupée de son père, plantée au sommet d’un piquet qui orne le château, est révélatrice. Pas de pitié, pas de clémence à attendre de sa part. N’empêche qu’elle ne manque pas de courage Sansa, quand elle lui rétorque que son frère lui apportera peut-être sa tête à lui. Fin de ses illusions sur son futur époux.
Quant à Arya, elle est récupérée par Yoren, le recruteur de la Garde de Nuit, qui la protège en faisant d’elle un garçon qu’il mènera vers le Nord en compagnie des bons à rien qu’il a trouvés dans les donjons. Une bonne idée de l’éloigner de Port-Réal. A-t-il l’intention de l’accompagner à Winterfell, au campement des Stark ? Ou ailleurs ? Pour le moment personne ne sait ce qu’est devenue la petite fille, en dehors de lui…

J’aime la manière dont la nouvelle de la mort de Ned Stark est presque attendue à Winterfell, avec les rêves de Bran et Rickon qui les mènent tous deux dans la crypte. Par contre j’aimerais saisir l’image du corbeau à trois yeux. J’ai bien compris que les corbeaux sont les messagers, mais pourquoi ces trois yeux ? Ils symbolisent quoi ?
Sinon, juste au passage, elle me semble de plus en plus « civilisée » et sympathique, cette sauvageonne invitée et prisonnière au château.
Dans le campement des Stark, Catelyn et Robb réagissent avec souffrance et violence à l’annonce de la mort de Ned. Forcément. La soif de vengeance. D’abord sauver les filles, puis tous les tuer… La réaction des seigneurs du Nord m’a surprise sans me surprendre, logique dans le fond. Preuve d’une scission qui n’est sans doute pas nouvelle entre le Nord et le Sud du royaume. Et voilà Robb proclamé roi du Nord… avec son ami Theon Greyjoy qui lui jure fidélité.
J’ai failli oublier, intéressante conversation entre Catelyn et son prisonnier Jaime Lannister qui reconnaît avoir poussé Bran de la fenêtre de la tour, espérant que la chute le tuerait. Je ne suis pas persuadée que lui soit prêt à accepter sa propre mort, comme l’était Ned Stark. Les Stark ont un moyen de pression sur les Lannister avec cet otage, comment vont-ils s’en servir ? Et la pression s’étendra-t-elle jusqu’à la cour du nouveau roi ? Jusqu’à sa sœur jumelle ?

Justement, à ce sujet… J’aimerais qu’on m’explique ce que Lance Lannister fiche, à poil avec Cersei ? Elle ne couche quand même pas aussi avec son jeune… neveu ? Cousin ? Si ? Plus rien ne m’étonnera des dessous intimes de la cour !
Curieuse décision de lord Tywin d’envoyer Tyrion à la cour pour être la Main du roi à sa place. J’ai du mal à l’imaginer dans ce rôle. Surtout avoir de l’influence sur sa sœur et son neveu ! Mais je suis curieuse de voir ce que ça donnera, surtout avec Shae à ses côtés – elle me plaît bien, cette jeune femme, elle a une fierté innée qui ne semble pas être celle d’une prostituée. J’aimerais en apprendre plus sur elle.
En attendant, il y a des choses intéressantes à apprendre sur les membres du Conseil dont Tyrion devra surveiller les éventuelles trahisons…
Mestre Pycelle cache bien son jeu, à se faire passer pour un vieillard limite sénile alors que dans l’intimité, quand personne n’est là pour le voir, il a l’air plutôt alerte, presque aussi fringant qu’un jeune homme ! On se méfie moins de lui de cette manière, il y gagne une présence aux côté des différents rois qui se sont succédés sur le Trône de Fer depuis… 67 ans ! Il m’est antipathique, mais je serais bien en peine d’expliquer pourquoi de manière rationnelle.
Quant à lord Baelish et lord Varys, ils n’en finissent plus de se faire des compliments et des courbettes mutuelles. Sincérité aucune, mais j’apprécie les personnages. Même Baelish qui a pourtant trahi Ned Stark. Parce que d’une manière tordue, sa conduite trouve une justification dans la stabilité du royaume, et ses ambitions personnelles évidemment.

Sur le Mur, alors que Jon Snow semblait finalement avoir accepté de faire passer le devoir avant la famille, la nouvelle de la mort de son père manque de le faire renoncer à son engagement. Sourd aux arguments de son ami Sam, il quitte la forteresse sans un regard en arrière pour rejoindre l’armée de son frère. Pour sauver ses sœurs. Sa famille. Rattrapé en chemin par ses amis, le rappel du serment de la Garde de Nuit ne laisse pas indifférent. Lui comme moi – décidément, il faut que je me le note quelque part, ce serment.
J’aime la manière discrète dont le lord Commandant Mormont lui fait remarquer qu’il est au courant. Et qu’il comprend. Et qu’il approuve son choix. Et la décision qu’il prend de mener une expédition au Nord du Mur pour savoir ce qui s’y passe. Moi aussi j’ai envie de savoir ce qui se passe au Nord. Voir enfin à quoi ressemblent les Marcheurs blancs…

Je termine volontairement – presque comme à chaque fois – par ce qui se passe de l’autre côté du Détroit. Parce que je l’avoue, j’apprécie tout particulièrement le personnage de Daenerys. La force qu’elle dissimulait derrière son apparente fragilité. Son chemin, son destin, ses choix.
Douloureux le réveil. Elle a perdu son fils mort-né – la description de l’enfant est… intéressante si la maegi n’en rajoute pas pour la convaincre qu’il était réellement monstrueux. Parce qu’il y a beaucoup de similitude avec les dragons. Daenerys, fille des dragons…
La mort de son fils pour une vie, celle de son père. Mais quelle vie… Le fier guerrier n’est plus qu’un légume, sans réaction aucune. Interrogation sur ce qu’est la vie à tout prix, sans l’étincelle pour l’animer. Vengeance futile de la maegi qui a vu son village brûler, les siens mourir, son corps violé. Futile satisfaction de la vengeance. Elle finira brûlée vive, fière malgré tout.
Scène douloureuse de Daenerys qui prend conscience de l’état de son époux. Irréversible. Ses mots de tendresse, ses larmes, sa souffrance. Sa décision difficile. Évidemment, mourir étouffé sous un coussin ça craint, mais le geste est fort si l’on ne s’attarde pas sur ce détail. Abréger les souffrances, l’humiliation de ce fier guerrier réduit à l’état d’être à peine vivant. Émotion de l’instant.
Quant à la scène finale, juste sous le charme. Très puissante. J’en avais des frissons. Le bûcher pour Khal Drogo, les œufs de dragon dans les flammes et Daenerys qui s’avance d’un pas sûr. Suivre son homme dans la mort ? Non, donner naissance à ses trois enfants dragons… Ce moment où ser Jorah s’avance vers les cendres du bûcher au matin, découvre le corps nu de Daenerys vierge de toute brûlure, qui se dresse soudain, les bébés dragons accrochés à elle. Elle est d’une beauté à cet instant, une présence, une force, une fierté. Une renaissance dans les flammes. Le début d’un autre chemin, d’un autre destin.

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Baelor (S1 E9)                                            The North Remembers (S2 E1)

Saison 1 - épisode 9

Résumé
Catelyn conclut un arrangement avec lord Walder Frey afin que l'armée de son fils poursuive son avancée vers Port-Réal. Robb remporte un premier succès sur le champ de bataille en réussissant à capturer un prisonnier de grande valeur.
Tyrion Lannister, après s'être épanché auprès d'une mystérieuse inconnue sur le tragique de son passé, participe aux combats à la tête de hordes de sauvages, mais s'évanouit, blessé à la tête par l'un de ses hommes.
Pendant ce temps, au nord, dans la garnison de la Garde de Nuit, Jon Snow découvre un terrifiant secret sur le maître Aemon.
De l'autre côté du Détroit, Khal Drogo est mourant car sa blessure s'est infectée. Daenerys Targaryen défie les coutumes de son nouveau peuple en faisant appel à une sorcière et à la magie du sang pour le sauver. Sur le point d'accoucher, elle s'évanouit après que ser Jorah Mormont ait tué le frère de Khal Drogo.
À Port-Réal, inquiet pour le sort de Sansa, lord Eddard Stark accepte de confesser publiquement ses péchés et reconnaît Arya parmi la foule. Au dernier instant, Joffrey Baratheon décide de le faire décapiter pour le punir de sa traîtrise malgré les suppliques de sa mère, de Sansa et de ses conseillers.

Mes commentaires
Les événements s’accélèrent dans cet épisode. Premiers affrontements sur le terrain. Prise de pouvoir dans le sang. Révélations de terribles secrets. Accords pour un avenir lointain. Et début de la fin…

Sur le terrain, l’armée menée par Robb Stark arrive à un point et un pont stratégique, détenu par lord Frey, censé être un vassal du père de Catelyn Stark. Censé seulement, parce que lui, la guerre entre les Stark et les Lannister, il s’en… tape le coquillard ! Il est bien plus intéressé par sa nouvelle énième jeune épouse. Un accord est néanmoins trouvé, mais un accord qui implique l’avenir de Robb, et celui d’Arya. Échange de bons procédés, comme si Robb avait le choix de refuser les propositions de lord Frey. Opportuniste de talent, ce vieil homme. À voir dans quel sens les événements tourneront…
Dans le camp opposé, lord Tywin annonce avec une indifférence profonde envers son fils Tyrion que c’est lui qui mènera l’avant-garde de son armée lors de la bataille, avec les clans des collines qu’il a ramenés. Ouais, ben si ce n’est pas un moyen pratique et vaguement détourné pour tenter de se débarrasser de lui… Tyrion n’est pas dupe, le contraire m’aurait étonné.
Si dans un premier temps sa conduite pour sa « dernière nuit sur terre » est conforme à ce que j’attendais de lui, la suite est plus originale. Des jeux ! Et un genre de jeu de la vérité sur le passé de ses compagnons, le mercenaire Bronn qui ne le quitte plus et la prostituée qu’il lui a ramenée. Une bien mystérieuse prostituée d’ailleurs. Mais le plus inattendu est cet aveu de son passé, sa première désillusion amoureuse dans un mariage sous ivresse. Avec en toile de fond un amusement de son frère Jaime qui a mal tourné. Et une attitude cruelle de son père pour lui ouvrir les yeux sur la vie, les femmes… De quoi alimenter une haine familiale. Je suis étonnée que Tyrion n’ait jamais coupé les liens avec sa famille après ça. Ou alors il a su se blinder et tire aujourd’hui les avantages de faire partie de cette famille sans se voiler la face. Un personnage décidément très intéressant, ce Tyrion Lannister !
En attendant, il m’a offert un joli fou rire lors du début de la bataille. Après avoir harangué ses hommes et les avoir lancé à l’assaut des forces de l’armée des Stark, il se fait bêtement assommé par l’un de ses propres hommes qui se rue vers l’ennemi ! Mais quel fier combattant il fait ! J’adore.
Si l’ennemi est vaincu, il s’avère rapidement que ce n’était qu’une manœuvre de diversion très intelligente de la part des Stark. Pendant qu’ils envoyaient cette poignée d’hommes à une mort certaine – et ça, ça pèse à Robb – le reste de l’armée s’est attaqué à la seconde armée des Lannister, ramenant un otage de marque en la personne de Jaime Lannister lui-même. Un Jaime Lannister qui ne désarme pas et tente de forcer sa chance en imposant ses conditions, sa manière d’en finir. Sauf que Robb n’est plus un gamin, il n’est pas dupe. Et comme c’est le cas avec son père prisonnier à Port-Réal, un otage vivant est plus utile qu’un cadavre.
Cette guerre est loin d’être terminée, ce n’était que la première bataille…

Pendant ce temps, à Port-Réal, les événements prennent une toute autre tournure.
Toujours au cachot, Ned Stark reçoit une nouvelle visite de lord Varys qui l’informe des dernières nouvelles. Des nouvelles qui le font réfléchir. Ce n’est pas le plaidoyer pour la paix dans le royaume qui le touche, pas plus la menace de sa mort qu’il a acceptée depuis longtemps. L’honneur avant tout. Non, c’est la menace sur la vie et l’avenir de Sansa.
Alors il cède.
Et le voilà sur cette place publique, devant le roi Joffrey, la reine Cersei, Sansa à leurs côtés, le conseil en la personne de Varys, Littlefinger et mestre Pycelle – alors lui il m’agace de plus en plus, à ployer dans le sens du vent sans réfléchir plus loin – la Garde royale, la foule dans laquelle se dissimule Arya… Et il confesse ses crimes. Des crimes imaginaires. Parce que non, il n’a pas comploté avec les frères de Robert pour supprimer Joffrey et s’emparer du trône pour lui ! Mais c’est tellement mieux pour faire passer sa trahison auprès du peuple, et de ceux qui pourraient le soutenir malgré tout. Et il reconnaît la légitimité de Joffrey en tant que roi.
Quel châtiment réclamé pour ces crimes, cette trahison ? La reine demande qu’il soit déchu de ses titres, de ses terres et envoyé en exil sur le Mur jusqu’à la fin de ses jours. Quant à Sansa, évidemment elle plaide pour une grâce royale. Avec un sourire de Joffrey à ces mots. Un Joffrey qui, quelques secondes plus tard, réclame sans aucune merci la tête de Ned Stark… Une attitude qui scandalise jusqu’à Cersei elle-même.
Et la sentence est exécutée par le bourreau. Malgré les cris. Malgré les larmes de Sansa. Avec Arya dans la foule, rattrapée sur un mot de son père par un des rares hommes en qui il peut encore avoir confiance. Le roi Joffrey Baratheon débute bien son règne.

Loin au Nord, sur le Mur, Jon Snow reçoit un cadeau de valeur de la part du lord Commandant, pour le remercier de lui avoir sauvé la vie – une preuve qu’il le tient en haute estime et que son affectation dans l’intendance n’est pas une sanction. Et puis une épée c’est pour se battre, pas juste pour faire joli accroché à sa taille !
La nouvelle de la guerre qui se prépare touche durement Jon. Son père, ses frères et sœurs. Le respect d’un serment qui doit être plus fort que l’amour de la famille. Un dur sacrifice, nécessaire pourtant. Et à ce sujet, les confessions du vieux maître Aemon sont des plus édifiantes ! Qui aurait pu se douter qu’un membre de la famille Targaryen était encore en vie sur le continent de Westeros ? Voilà qui relativise la situation de Jon, et qui l’amènera, j’espère, à faire le bon choix. Mais quel est le bon choix ?
De l’autre côté du Détroit, la situation se complique pour Daenerys. La blessure de Khal Drogo s’est infectée et sans sa protection, son influence s’en ressent. Méprisée par certains guerriers Dothrakis qui ne supportent pas qu’une « putain étrangère » leur donne des ordres. Elle prend des risques pour tenter de le sauver, allant à l’encontre des coutumes, faisant appel à la magie noire. Risquant jusqu’à sa vie même. Et celle de son enfant à venir. Comment cela va-t-il se terminer, alors qu’elle semble soudain sur le point d’accoucher ? Prématurément. Pour moi ça n’augure rien de bon…

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The Pointy End (S1 E8)                                             Fire and Blood (S1 E10)

Saison 1 - épisode 8

Résumé
Alors que lord Eddard Stark vient d'être envoyé aux cachots, Cersei Lannister ordonne l'assassinat de l'ensemble du clan Stark. Arya parvient à s'échapper du château, mais sa sœur Sansa est faite prisonnière par la reine qui l'oblige à reconnaître la culpabilité de son père.
Prévenu de l'arrestation de son père, Robb Stark met en branle les armées du nord et décide de marcher sur Port-Réal, laissant la garde de Winterfell à son frère Bran. Toujours aux Eyrié, Catelyn Stark échoue à rallier le Val d'Arryn à leur cause et rejoint Robb durant sa campagne.
De son côté, dans la garnison de la Garde de Nuit, Jon Snow apprend également qu'Eddard est accusé de trahison. Mais un autre danger guette les hommes qui défendent le Mur.
Quant à Tyrion Lannister, il rejoint les armées de Lord Tywin, aidé de Bronn et des membres des Clans des Collines rencontrés lors de sa fuite des Eyrié.
De l'autre côté du Détroit, Daenerys Targaryen décide de sauver plusieurs femmes d'un pillage. L'une d'elles se propose de la remercier en soignant son mari, le Khal Drogo, blessé lors d’un combat.
Dans un élan désespéré, Sansa implore pour son père la clémence du roi Joffrey Baratheon, que ce dernier semble disposé à accepter à l'unique condition qu'Eddard reconnaisse la légitimité du roi.

Mes commentaires
Ça y est la guerre est là. Et bien là. Au centre de cet épisode, des préoccupations de tous. D’un bout à l’autre du continent. Alors que pourtant la menace pourrait aussi venir de l’extérieur. Au nord du Mur, à l’est du détroit.

La reine n’y va pas de main morte pour assurer son emprise sur le trône. Tous les hommes de Ned Stark sont assassinés et ses filles arrêtées. Enfin, presque… Arya réussit à s’enfuir, embrochant au passage son premier assaillant. Quant à Sansa, captive sans autre choix que de se soumettre à la volonté de Cersei pour conserver l’espoir d’être un jour l’épouse de Joffrey. Reine elle aussi. Je n’arrive pas à savoir si elle pense réellement son père coupable de trahison, si elle fait passer ses propres ambitions avant sa famille ou si seule la menace la fait plier. Sa supplique finale est touchante et plaide pour cette dernière possibilité.
On retrouve Ned Stark emprisonné dans un cachot. Un peu surprise mais dans le bon sens, je m’attendais presque à ce qu’il meure dans la salle du trône, égorgé par l’un des hommes de la reine, ou de Littlefinger. Cela dit, un otage c’est un moyen de pression efficace sur le reste de la famille, bien plus qu’un cadavre. Je ne suis pas loin de penser comme lord Varys, lorsqu’il lui rend visite dans son cachot – pourquoi cette tenue ? Il a peur d’être reconnu ? C’est la pitié qui a conduit Ned dans ce cachot. La pitié qu’il a ressentie pour Cersei. Et ses enfants, victimes « innocentes » des intrigues. La pitié qui fait de lui un homme bien, mais faible à la cour.
Sans surprise, la mainmise des Lannister sur le trône passe par leur nomination aux postes stratégiques : lord Tywin Main du roi et Jaime Commandant de la Garde royale tandis que son prédécesseur est mis à la retraite d’office – de manière un peu humiliante à mon (son) goût.

Évidemment, le couronnement de Joffrey et l’annonce officielle de la trahison de Ned Stark n’est pas sans conséquence sur le reste du royaume.
Convoqué à Port-Réal pour prêter serment de fidélité au nouveau roi à la place de son père, Robb prend la décision de convoquer les vassaux des Stark pour partir en guerre contre les Lannister. Pas facile de se faire respecter en tant que leader quand on n’est qu’un jeune homme, surtout face à des combattants aguerris. Mais il ne se débrouille pas si mal que ça.
La veuve de Jon Arryn est vraiment spéciale. Quel intérêt pour elle de retarder l’annonce de la nouvelle de la mort du roi Robert et l’arrestation pour trahison de Ned auprès de sa sœur ? D’accord elle semble avoir complètement perdu la raison depuis le meurtre de son mari, mais on ne me fera pas croire qu’il n’y a que de la folie dans son comportement. À la grande déception de Catelyn – mais sons surprise pour moi – elle refuse d’engager le Val d’Arryn dans la guerre qui se prépare. Catelyn Stark rejoint dont seule l’armée de son fils, mais pas sans encouragements.
Dans le camp adverse, l’armée des Lannister, bien supérieure en nombre, est divisée pour s’en prendre à la fois à la terre natale de Catelyn et à l’armée menée par Robb Stark. Jaime Lannister commande la première, lord Tywin la seconde. Je n’ai pas de grandes connaissances en tactique militaire, mais la balance semble pencher du côté des Lannister pour la victoire… Il faut espérer pour les Stark que tout ne se jouera pas sur le terrain.
On retrouve Tyrion Lannister sur la route, en compagnie de son champion. Malgré leur situation parfois périlleuse, il réussit toujours à s’en sortir grâce à son talent, les mots. Très drôle la réaction de son père lorsqu’il se présente enfin devant lui ! « Tiens, tu n’es pas mort finalement ? » On sent la tendresse du père… Seule la volonté de garder intact le respect dû à son nom et à sa famille l’a incité à lever une armée pour Tyrion, rien à voir avec l’amour paternel.

Et tandis que la guerre est déclarée entre les Stark et les Lannister, risquant d’affaiblir le royaume dans des querelles internes, la menace grandit au nord et à l’est.
Les cadavres commencent à se relever sur le Mur, des frères de la Garde de Nuit victimes des Marcheurs blancs qui sont censés être endormis sous les glaces depuis des millénaires. Mouais, ils ont dû entendre sonner le réveil avec cet hiver qui arrive et dont on entend beaucoup parler ! Je suis curieuse de voir à quoi elles ressemblent, ces créatures. Parce que finalement, on n’a vu que des cadavres en action jusqu’à présent – et uniquement dans le premier épisode, si on excepte celui-là.
De l’autre côté du Détroit, les Dothtrakis ont une manière bien à eux de se préparer à la guerre : massacrer d’autres tribus pour vendre femmes et enfants comme esclaves afin d’acheter des vaisseaux pour traverser la mer… Une fois de plus, Daenerys fait preuve de sa force de caractère en décidant de s’approprier des esclaves femmes afin qu’elles ne soient pas « montées » par les vainqueurs – violées quoi. Même si elle réfute agir par générosité, elle n’est pas insensible. Et surtout, cela amène une scène doublement intéressante. D’abord les petits mots tendres entre le Khal et sa Khaleesi – de la bestialité du début à un romantisme dégoulinant ! Et surtout, l’affirmation du pouvoir de la Khaleesi qui passe avant les désirs de ses guerriers. Une affirmation dans une explosion de force pure, c’est qu’il est impressionnant, Khal Drogo !

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You Win or You Die (S1 E7)                                             Baelor (S1 E9)

Saison 1 - épisode 7

Résumé
Robert a été grièvement blessé par un sanglier lors de sa partie de chasse et se meurt. La question de la succession pose problème à Eddard Stark, qui s’entend confirmer de la bouche de Cersei Lannister que ses fils sont de Jaime, enfants de la consanguinité pour assurer la pérennité de leur sang comme la famille Targaryen. Eddard ne voit donc qu'un seul héritier légitime : Stannis Baratheon, frère aîné de Robert. Littlefinger lui déconseille ce choix ; parfaitement au courant de la situation, il préfère voir un roi illégitime régner en paix que choisir la guerre.
Au Mur, Jon Snow doit prononcer ses vœux de membre de la Garde de Nuit et s'attend à être désigné patrouilleur mais il est affecté à l'intendance personnelle du Lord Commandant. S'il y voit une insulte à ses talents de combattant, Samwell Tarly croit qu'il veut le former à prendre le commandement de la garde. À peine devenu officiellement Garde, son loup ramène une main humaine à Jon.
À Vaes Dothrak, Daenerys fait tout pour convaincre son époux d'attaquer Port-Réal, mais celui-ci n'y voit aucun intérêt. Il faudra que Daenerys échappe à une tentative d'empoisonnement, orchestrée par le Conseil de Port-Réal mais déjouée par Jorah Mormont, pour que Khal Drogo se décide à prendre les armes pour offrir à son fils à venir le trône qui lui revient.
Avant de mourir, Robert fait d'Eddard le Protecteur du royaume et régent du Trône en attendant la majorité de Joffrey. Ned tente alors de s'acheter la fidélité du Guet de la ville par l'intermédiaire de Littlefinger. Mais quand Ned tente de faire valoir ses droits auprès de Cersei et son fils, celle-ci déchire le parchemin et le fait arrêter par le Guet, Littlefinger l'ayant trahi.

Mes commentaires
Un épisode important, qui va fondamentalement modifier la donne établie depuis le début de la série. La mort d’un roi, sa succession problématique. Rivalités, intrigues, alliances, trahison. La guerre à venir. Tous les ingrédients sont présents.

L’accident de chasse et la blessure mortelle de Robert Baratheon sont une surprise. Je n’ai pas du tout senti venir ces événements, quand bien même la succession était au centre des préoccupations de Ned Stark depuis les précédents épisodes. Et puis c’est tellement ridicule de finir ainsi, embroché par un sanglier, quand on a été un roi guerrier. Un roi qui a mené la rébellion et pris le pouvoir l’épée à la main. Cruel destin qui se moque de la prétendue grandeur des hommes.
Je note quand même que celui qui a incité le roi à boire au cours de la chasse, ce qui l’a rendu trop ivre pour éviter l’attaque du sanglier, n’est autre qu’un Lannister. Je dis ça, je ne dis rien…
Confrontation intéressante entre Ned et la reine Cersei. Elle reconnaît que le père de ses enfants n’est autre que son frère jumeau. Si la relation est choquante de prime abord, elle n’est finalement pas si invraisemblable que ça. Et les raisons qu’avance Cersei « justifiées ». On a déjà vu des mariages consanguins dans les grandes familles régnantes, pour la pureté et la noblesse de la famille. Bon généralement ça finit par produire des descendants dégénérés, mais c’est une excellente opportunité pour renverser la famille régnante !
Je me demande si pour une fois, Cersei ne se montre pas sincère dans ces propos sur son mariage, ses enfants, sa vie. Touchante. Au point que Ned Stark l’enjoint à s’enfuir avec ses enfants, avec des hommes pour la protéger de la future colère du roi lorsqu’il lui apprendra qu’il n’est pas le père de ses enfants. L’honneur avant tout pour Ned.
Ce même honneur qui le conduit par la suite à refuser la proposition de lord Renly qui se voit bien succéder à son frère. Et celle de Littlefinger qui préfère un roi illégitime en temps de paix qu’un roi légitime au milieu d’une guerre. Avec cette question au sujet de lord Stannis, l’autre frère du roi, seul héritier légitime selon Ned Stark : un soldat, un leader de guerre peut-il faire un bon roi ? Je n’en suis pas convaincue, Robert en est une preuve parfaite. Gouverner l’épée à la main est une chose, mener un royaume en paix en est une autre.
L’honneur au point de trouver LA formulation qui lui permettra de contourner les dernières volontés du roi sans faillir à sa promesse. Les mots « héritier légitime » au lieu de « mon fils Joffrey » sur le parchemin qui le nomme régent, très intelligent…
Évidemment, ça ne le mènera pas loin. L’honneur n’est pas suffisant face aux intrigues de la cour et à la soif de pouvoir. Certains sont prêts à tout pour obtenir ce qu’ils désirent. Cersei, son fils sur le trône. Littlefinger le pouvoir… et peut-être sa revanche sur l’homme qui lui a enlevé Catelyn dans sa jeunesse. Trahison prévisible. Contrairement à Ned décidément trop confiant, je ne lui ai jamais accordé ma confiance, persuadée qu’il servait ses intérêts avant tout. Le discours qu’il tient à deux de ses prostituées est très éclairant à ce sujet – au passage, très amusant de l’entendre disserter ainsi, entrecoupant son voyage dans le passé de conseils sur l’art de donner du plaisir, avec en bruit de fond les gémissements des deux femmes qui… mettent en application ses conseils !

Les épisodes se terminent difficilement pour Ned Stark : après sa blessure à la cuisse, le voici un poignard sous la gorge. Assassiné dans la salle du trône ? Que va-t-il advenir de Sansa et Arya ?
Un détail m’intrigue néanmoins. Comment se fait-il que la nouvelle de la libération de Tyrion Lannister ne soit pas encore parvenue à Port-Réal ? Ni sur les terres des Lannister où Jaime a trouvé refuge ? Les petits oiseaux de l’Araignée ne font pas bien leur travail…
En parlant de Jaime Lannister… Que c’est amusant de voir son père lui remonter les bretelles, lui qui semble toujours si fier ! Se faire remonter les bretelles, mais aussi se voir donner les moyens de répliquer en attaquant les terres et la maison de la famille de Catelyn. La guerre est lancée.
Très amusant également de voir comment la sauvageonne capturée lors de l’attaque contre Bran remet Theon Greyjoy à sa place. Une femme futée, décidée à fuir la menace des Marcheurs blancs. Et un jeune homme qui n’a pas fini de s’entendre rappeler qu’il ne fait pas partie de la maison Stark, qu’il est aussi bien un prisonnier qu’un invité. Curieuse de voir la manière dont cette situation va évoluer. Dont lui va évoluer.

Retour sur le Mur après deux épisodes.
Jon Snow achève sa formation pour intégrer la Garde de Nuit. Mais déception pour lui qui se voyait avec les patrouilleurs, au nord du Mur. Le voilà affecté à l’intendance, au service personnel du lord Commandant comme un vulgaire domestique. Il paie sans doute là les affronts contre son instructeur. Une brimade qui n’en est peut-être pourtant pas une. Pas complètement. Qui sait si Sam Tarly n’a pas vu juste…
Je réalise seulement maintenant qu’il y a différents dieux. Les anciens et les Sept dieux. Quelle différence ? Pourquoi ? Est-ce lié aux familles, aux régions du continent ? Un peu comme les dragons pour les Targaryen ? Je suppose qu’il y a plus de précisions dans les livres.
Finalement, Jon Snow prête serment devant les anciens dieux. Objectif atteint, le voilà l’un des frères de la Garde de Nuit. Mais le danger menace, le cheval de son oncle Benjen est rentré seul et son loup fait une macabre découverte…

À Vaes Dothrak, Daenerys tente de convaincre son époux de la légitimité de sa lutte pour reconquérir le royaume de ses ancêtres, mais les Dothrakis n’ont que faire d’un trône en fer. Ce sont des nomades. Et le royaume des Sept Couronnes est bien loin, de l’autre côté du détroit que leur chevaux ne peuvent traverser.
Il faudra la tentative d’empoisonnement sur sa Khaleesi pour que Khal Drogo prenne conscience que si lui ne s’intéresse pas au royaume, le royaume lui ne tolère pas l’existence des descendants de l’ancienne lignée. Et c’est pour la protéger, pour l’avenir de son fils qui n’est pas encore né qu’il décide de mener la horde de l’autre côté de la mer. La guerre est lancée ici aussi…
Curieux quand même que ce soit Ser Jorah qui déjoue la tentative d’empoisonnement. Il n’est pas plutôt censé exécuter les ordres de lord Varys, favoriser l’assassinat de Daenerys et de son fils avant sa naissance ? Une initiative de sa part ?

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A Golden Crown (S1 E6)                                   The Pointy End (S1 E8)

Saison 1 - épisode 6

Résumé
Winterfell a vent de la guerre à venir et les fils Stark se préparent au combat.
Aux Eyrié, Tyrion Lannister parvient à obtenir un procès et fait en sorte que ce soit un duel judiciaire, finalement remporté par son champion. Si Catelyn accepte stoïquement l'issue du combat, Lysa est furieuse.
Au palais, Robert rétablit Eddard Stark comme Main du roi pour qu'il s'occupe du trône pendant qu'il part chasser, laissant Cersei ruminer sa colère contre Eddard. Lors d'un conseil, Eddard prend une décision drastique en nommant Ser Gregor Clegane traître à la couronne. Arya et Sansa sont troublées par la situation de leur père qui décide de les renvoyer à Winterfell. C'est pendant une de ces discussions qu'Eddard se rend compte que tous les enfants Baratheon ont les cheveux bruns, sauf Joffrey, qui ne serait donc pas le fils du roi.
À Vaes Dothrak, Daenerys découvre que le feu ne la blesse pas, marque du sang de dragon. Par ailleurs, elle continue à se faire accepter par les Dothrakis en se montrant digne d'eux, au détriment de Viserys qui ne cherche qu'à retrouver la gloire qui lui est due. En provoquant la colère du Khal Drogo, celui-ci consent à lui offrir une couronne en or.

Mes commentaires
C’est qu’il s’en passe des choses dans cet épisode ! Dont le premier décès d’un des personnages principaux. Et non, je ne le pleurerai pas.
Voyons voir, par quoi je commence ?

Ouf, la blessure qu’a reçue Ned Stark n’est pas mortelle ! Bon, j’avais l’impression que Jaime Lannister cherchait plus à l’effrayer, le menacer qu’à le tuer, mais on ne sait jamais, une blessure qui s’infecte…
Et puis, quelle convalescence paisible ! Avec la querelle royale à son chevet, la reine qui réclame justice pour l’enlèvement de son frère Tyrion, Ned qui proteste du massacre de ses hommes par Jaime et le roi qui crie plus fort en exigeant la paix entre les Stark et les Lannister… sans oublier la gifle magistrale qu’il envoie à Cersei pour lui clouer le bec ! Si avec ça elle ne rumine pas une vengeance…
Je ne pensais pas que Robert reviendrait sur sa colère et rendrait l’insigne de Main du roi à Ned. Comme quoi, le pouvoir n’a pas encore complètement effacé les anciens liens d’amitié. N’empêche qu’il a les mains liées vis-à-vis des Lannister, le royaume leur doit tellement d’argent.
J’ai noté une réflexion intéressante à un moment, à ce sujet. Littlefinger déclare que les Lannister ont le pouvoir parce qu’ils ont l’argent. Ce à quoi Ned réplique que c’est pourtant Robert le roi, et non Tywin Lannister. Ce n’est pas faux. Mais pourquoi ? Les Lannister ont-ils choisi de tirer les ficelles en coulisse ? Ou préfèrent-ils que d’autres se battent et prennent les risques en attendant d’en récolter, eux, les fruits ?
Et donc, après ces cris et ce déploiement d’autorité, le roi part à la chasse, se déchargeant de ses responsabilités sur sa re-nouvellement promue Main. Mouais…
C’est qu’il prend de l’assurance, Ned, en son absence. Il m’a impressionnée à sévir si franchement contre Ser Gregor Clegane. Confisquer ses terres et ses biens, le déclarer traitre à la couronne et le condamner à mort. Sans oublier l’ultimatum lancé à Tywin Lannister dont il est le vassal. Aurait-il pris cette décision de lui-même s’il n’avait pas été subtilement encouragé en ce sens par Littlefinger ? S’il n’attise pas la guerre qui menace entre sa famille et les Lannister en agissant ainsi ! Qu’en pensera le roi, une fois de retour de sa chasse ?
Sinon, j’aime beaucoup le moment où les soupçons font soudain irruption dans l’esprit de Ned Stark au sujet de l’ascendance du prince Joffrey. Il se rapproche dangereusement de la vérité. Pourvu qu’il n’ait pas le même destin fatal que son prédécesseur…
Pour en finir avec ce qui se passe à Port-Réal, quelle magistrale application des conseils de sa mère dans les belles paroles de Joffrey à Sansa ! Je n’en crois pas un mot, mais elle… Elle gobe tout avec une de ces naïvetés ! Elle va souffrir, c’est sûr.

Du côté des Eyrié, le procès de Tyrion Lannister n’est qu’une comédie, un simulacre de justice.
Lui m’amuse beaucoup, à confesser ses crimes de jeunesse. Toujours cet humour, cette autodérision, comme s’il ne prenait rien au sérieux alors que ce n’est sans doute qu’une façade. C’est un personnage très intéressant, complexe. Avec cette arrogance des Lannister, mais atténuée, détournée.
Le duel judiciaire est particulièrement inéquitable. D’un côté un chevalier en armure, avec son heaume et son bouclier. De l’autre un simple mercenaire armé d’une simple épée, sans aucune protection. Pourtant la justice triomphe, à la grande déception du petit Robin Arryn et de son idée fixe de voir « voler le nain » par la porte de la Lune – quelle chute vertigineuse, déjà que les cachots m’impressionnaient !
À Winterfell, la guerre aussi est dans les esprits. Mais curieusement, c’est Theon Greyjoy le plus virulent, comme si l’affront de l’attaque contre Ned Stark lui était insupportable. Alors que ce n’est pas sa maison, comme le lui fait remarquer Robb Stark. Peut-être pas très judicieux cette remarque. À moins que ce soit un exemple de leurs échanges habituels, comment savoir ? Mais là, ça donne surtout l’impression que Robb le remet méchamment à sa place.
Le rêve récurrent de Bran, avec le corbeau à trois yeux, m’intrigue. Pourquoi ? Quel est son sens ? Où se dirige-t-il ? Dans la crypte ?

Loin vers l’Est, Daenerys continue son évolution, son acceptation par le peuple des Dothrakis en se pliant à leurs coutumes. Une femme forte, loin de l’image fragile et blessée du premier épisode. Une femme que le feu ne brûle pas, attachée à ses œufs de dragon d’une manière spirituelle, viscérale. Alors que son frère n’y voit qu’un moyen bassement matériel de s’acheter une armée.
Petite interrogation concernant une déclaration de Viserys. Je n’arrive pas à déterminer si Ser Jorah a, ou n’a pas, des vues sur Daenerys, comme son frère le prétend. C’est un espion à la solde du Royaume des Sept Couronnes, l’aide qu’il apporte à Daenerys pour son intégration dans son nouveau peuple, son apprentissage des us et coutumes, de la langue, lui permet d’avoir une position proche, d’obtenir et de transmettre des informations de première main. Mais cela va-t-il plus loin ? Il est assez hermétique dans son apparence, il ne laisse rien voir de ce qu’il pense ou ressent.
J’ai adoré la scène finale de l’épisode. Viserys qui fait irruption au milieu de la fête, armé de son épée malgré l’interdiction de la loi dothraki. Je me suis un instant demandé s’il n’était pas ivre… S’en prendre physiquement à sa sœur dans le but d’obtenir enfin le paiement pour la livraison de Daenerys – lui la considère vraiment comme une marchandise, comme la putain d’un chef barbare qu’il méprise copieusement. Et le geste d’offrande de Khal Drogo, la couronne dorée réclamée par Viserys… coulée directement sur sa tête ! Brûlé vif. Les mots de Daenerys, impassible. « Il n’était pas le Dragon. Le feu ne peut tuer le Dragon. » C’est elle l’héritière…

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