Garden of Bones

Saison 2 - épisode 4

Résumé
À Port-Réal, Tyrion Lannister connaît bien les codes de la Cour royale et use de toute son intelligence pour étendre son influence. Modéré et stratège, il veut limiter les accès de cruauté du roi Joffrey,  qui se venge sur Sansa des victoires de son frère Robb, et connaître les faits et gestes de la reine.
De son côté, Catelyn Stark s’emploie à négocier une paix entre Stannis et Renly Baratheon, indispensable dans le conflit qui oppose les Stark aux Lannister.
Au loin, Daenerys parvient à rejoindre les portes de la grande cité de Qarth avec ses quelques fidèles mais elle se heurte à la curiosité des dirigeants qui veulent voir les dragons.

Mes commentaires
Il me laisse une étrange impression cet épisode… Certaines scènes sont dérangeantes par la violence qu’elles dégagent même si heureusement, tout n’est pas montré à l’écran.

Je commence avec du soft… loin à l’Est.
L’accueil de Daenerys et de sa « menaçante horde » aux portes de la grande et prodigieuse cité de Qarth ne se fait pas sans peine. Les représentants de la ville, les Treize, semblent surtout intéressés par les dragons et Daenerys n’a rien perdu de sa fierté malgré la précarité de sa situation. Elle refuse de se plier à leurs désirs et ne se voit ouvrir les portes de la cité que par l’intervention de l’un des Treize – un peu moins obtus que les autres ?
Et c’est que ça a l’air bien joli, de l’autre côté des remparts ! Mais je doute que la paix soit au rendez-vous.

Sur le terrain, l’armée du Nord menée par Robb Stark continue d’engranger des victoires. Des deux côtés, les morts et les blessés sont nombreux. Il est intéressant de noter que si le jeune homme n’a pas de visée sur le Trône de Fer, il n’a pas réfléchi à celui qu’il souhaiterait voir succéder à Joffrey. Tout ce qu’il désire, lui, c’est venger la mort de son père en tuant Joffrey, récupérer ses sœurs et retourner à Winterfell. Pas sûr que ce soit aussi simple. Pas sûr que les événements lui laissent ce choix…
Pendant ce temps, Arya et les autres prisonniers arrivent à Harrenhal. Pas réjouissant comme endroit, des ruines et des scènes de torture quotidiennes sous prétexte d’occupation, parce que les questions sont toujours les mêmes, peu importe que le prisonnier puisse ou pas connaître la réponse.
L’arrivée de lord Tywin est presque une bénédiction avec la fin de la violence gratuite. Et puis lui, il n’a pas les yeux dans sa poche ! Il voit tout de suite qu’Arya n’est pas un garçon – ça doit surprendre les quelques camarades avec lesquels elle a fait la route depuis Port-Réal. La voilà sortie de sa geôle en plein air pour servir lord Tywin comme échanson. Quelle ironie d’avoir un otage de la famille Stark sous la main et de l’ignorer.

Plus le temps passe, plus Joffrey se laisse aller à sa nature profonde qui me révulse. Il y a en lui un goût prononcé pour la violence, aussi bien physique que morale.
Il humilie Sansa publiquement pour la punir des victoires de son frère, il prend plaisir à la voir frappée par son homme de main, il se délecte à l’avance de la voir nue devant sa cour. Mais ce n’est pas le pire. Le pire c’est ce qui se passe dans sa chambre à coucher, avec les deux prostituées que son oncle Tyrion lui offre pour son amusement. Sous la menace d’une arbalète, il force l’une à torturer l’autre sous ses yeux.
Il n’est pas violent par lui-même, mais il aime regarder la violence et la souffrance que ses ordres provoquent. Une âme tordue, perverse. De tous les personnages de la série il est celui qui me fait le plus horreur. J’en viens à souhaiter pour lui une mort violente, à l’image des souffrances qu’il suscite. Et j’espère pour Sansa que cette mort arrivera avant qu’elle ne l’épouse, parce qu’à sa place je redouterais la nuit de noce. Comment réussit-elle à prononcer encore les mots « je reste fidèle à mon bien-aimé Joffrey » ?
Tyrion est finalement le seul à ne prendre de gants avec ce jeune roi. En espérant qu’il ne le paiera pas dans un avenir proche. Il veille sur Sansa, tente de la protéger de la cruauté de Joffrey. Il fait également preuve de beaucoup d’intelligence pour surveiller les faits et gestes de sa sœur à distance. J’adore la manière dont il retourne la situation à son avantage avec Lance Lannister – décidément, Cersei aime les relations incestueuses…

On retrouve lord Baelish au campement du roi Renly. Pour tenter de préserver sa place et sa tête si l’avantage du nombre donne la victoire à Renly, mais surtout pour approcher Catelyn Stark avec la proposition de Tyrion d’échanger Jaime contre les deux filles Stark – mais comment fera-t-il sans Arya ? Les retrouvailles entre les deux anciens amis sont tendues, Catelyn lui reprochant d’avoir trahi son mari. Cela dit, je le préfère comploteur et arriviste que quand il s’imagine que Catelyn pourrait répondre à son amour. Le geste de Tyrion, par l’entremise de Baelish, est beau et généreux, preuve de sa bonne volonté. Mais je doute que Cersei ou le roi Joffrey apprécient s’ils l’apprennent. Lorsqu’ils l’apprendront.
Sympathique rencontre entre les deux frères prétendants au Trône de Fer. La foi et la légitimité de Stannis face au nombre et à la popularité de Renly. Difficile de croire qu’ils pourront trouver un terrain d’entente, même si Catelyn Stark se charge de leur tirer les oreilles comme à des gamins mal élevés !

La scène finale de l’épisode est… perturbante, faute d’autre mot.
Sur les ordres de Stannis, Davos accompagne Melisandre à terre – sous les terres de Renly ? Déjà, surprise de la découvrir enceinte jusqu’aux yeux alors que deux épisodes plus tôt elle dévoilait un corps mince. Elle a eu une grossesse des plus rapides !
Mais surtout, elle accouche sans avertissement d’une brume sombre qui se matérialise… Euh, c’est quoi cette magie noire ? Elle est flippante cette femme, prêtresse et sorcière !

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