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Chez Sylvania
humeur
1 mai 2014

Réflexions littéraires

Une idée un peu folle qui m’est passée par la tête et refuse d’en sortir, suite à des réflexions personnelles sur ma lecture actuelle, Cinquante nuances de Grey

Pourquoi les histoires d’amour passionnées (pour employer un doux euphémisme) semblent-elles toujours se dérouler dans un monde où l’argent est omniprésent ? Ne peut-on connaître cette passion, cet embrasement des sens loin de l’aisance financière ?
Je ne suis pas d’accord.
J’ai bien conscience que pour faire rêver les lecteurs, enfin surtout les lectrices, un riche et ténébreux homme d’affaires est plus approprié qu’un banal garagiste qui a les mains dans le cambouis toute la journée, ou un simple vendeur en pharmacie qui voit défiler les clients toute la journée, ou encore… Bref, vous m’avez comprise.
Pourtant, je suis persuadée que ce n’est pas une composante essentielle d’une histoire d’amour torride. Et l’envie de le prouver me démange !
Vous voyez où je veux en venir ?

Quelle est votre opinion sur le sujet ?
N’hésitez pas à me faire part de vos réflexions, que ce soit pour commenter ce que vous inspirent ces histoires, mon idée un peu folle, pour partager le titre d’un roman qui s’éloigne du « modèle standard »… ou simplement discuter.

 

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22 avril 2014

Une vie sacrifiée


Je m'éveille…
Dehors le jour se lève doucement, il est encore tôt. Trop tôt pour une journée de vacances. Je me tourne dans le lit, roulée en boule sous la couette. Envie de me rendormir, de retrouver ce rêve dont le souvenir s’effiloche déjà. Les larmes montent, j’ai compris.
Prémices d’une journée sans. Sans savoir, sans vouloir, sans pouvoir. Impuissante. À lutter sans cesse pour retenir mes larmes.
Dans ma tête, c’est comme un sombre couloir sans fin. Le long des murs, tels des panneaux lumineux qui clignotent, le mot « échec » répété à l’infini. Ma vie s’affiche en surimpression. Avec les erreurs et les manques.
La psy a vu clair en moi, d’une manière qui m’effraie un peu. Une vie sacrifiée, ce sont ses mots. Un échec programmé, les miens. Dès la naissance et peut-être même avant. Inconsciemment.
Je n’ai pas les armes pour lutter contre cette évidence. Je ne les ai jamais eues. Je l’ignorais. Un combat illusoire pour tenter d’exister, pour trouver sa place dans l’univers. Une raison de vivre. Je pourrais m’effacer de la réalité sans conséquence. Je n’existe même pas.

Des échos de mon rêve de la nuit me reviennent. Toujours les mêmes. Ce que je n’ai jamais eu et ce que je n’aurai jamais.
Je suis comme un jouet brisé dès sa conception. Irréparable. Une erreur de fabrication a enrayé le processus.
Je cours après la reconnaissance de mon existence, une légitimité. Incapable de me trouver dans tout ce chaos. La seule chose qui me maintient en vie, c’est l’exacerbation de mes sentiments. La douleur, la détresse, le manque, l’absence… L’espoir, connais pas.
Et cette petite voix muette qui me répète comme un leitmotiv que je ne vaux rien, que ma vie n’a aucun intérêt.
J’entends bien quand la psy me dit que ce n’est pas vrai. Une partie de moi sait, rationnellement, qu’elle a raison. Que j’ai, tout autant qu’un autre, des richesses à offrir qui méritent qu’on s’attarde sur ma petite personne, qu’on creuse au-delà de la surface. Mais la voix de la raison ne peut rien contre ce qui est le cœur même de ma non-existence. Je ne suis rien.

Mes rêves sont là pour me tourmenter. Pour me montrer, avec une cruelle réalité et jusque dans le moindre détail, tout ce qui m’est à jamais inaccessible.
Les heures ont passé depuis ce réveil trop matinal. Les larmes se sont taries… provisoirement. Pour préserver les apparences. Pour ne pas montrer à ma fille la détresse que je dissimule. Même si je sais qu’à son âge, j’étais sensible aux états d’âme de mon entourage.
Comment pourrait-on m’aimer, m’apprécier, me voir même, alors que je me dénie toute possibilité d’existence ? Je traverse la vie tel un fantôme, invisible, impalpable… irréelle. Mes appels au secours sont muets.
Je n’attends rien et pourtant je continue d’attendre. Toutes les contradictions en moi.
Ne rien attendre pour ne pas être déçue, pour ne pas souffrir, parce que de toute façon je sais qu’il ne viendra rien ni personne. Mais attendre quand même. Parce que l’improbable est tout ce qui me reste.
Attendre et souffrir. Attendre et mourir un peu plus à chaque instant. Attendre et finir par disparaître.

 

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25 février 2014

Familiarité mensongère


Parfois je m’interroge sur les bienfaits et les défauts d’internet à mon niveau.
L’ermite que je suis apprécie ce lien avec le monde, ce dernier contact avec la réalité et l’extérieur. La phobique des contacts humains « réels » se réjouit de réussir à nouer de nouvelles amitiés, de retrouver le plaisir d’une camaraderie simple et innocente. Quant à la fan de F1, elle se gorge de toutes les infos qui circulent, photos et actualités, pour vivre sa passion à fond.
Que du bonheur me direz-vous.
Mais internet a aussi des effets pervers, dévastateurs même dans mon cas.
D’abord le monde virtuel est tout aussi cruel, voire même plus, que le monde réel, bien à l’abri derrière l’écran de son ordinateur. Dans la réalité, il y a longtemps que je n’attends plus rien de personne, mais internet a rallumé un espoir en moi, une attente qui ne peut être comblée. Cruelle désillusion quand vous vous mettez à nu dans vos textes et que personne ne daigne les lire...

Mais le pire à mes yeux, c’est sans doute cette impression de familiarité que vous avez avec certaines personnes que vous « suivez » via les réseaux sociaux ou les forums. Vous lisez leurs messages, vous suivez leur vie à distance avec l’impression de les connaître aussi bien que des amis alors que vous ne leur avez jamais adressé la parole.
Oh, je ne parle pas de célébrités – pilotes de F1 dans mon cas, même si je continue de traquer toutes les infos sur mon australien préféré – mais de ces personnes comme vous et moi qui ont juste ce petit quelque chose en plus qui vous attire ou vous touche.
La timidité et l’expérience, échecs précédents et manque de confiance en vous, vous empêchent de faire un pas vers eux, de leur faire savoir à quel point leurs interventions sont attendues et appréciées. Pourtant, plus le temps passe et plus vous avez l’impression qu’ils font réellement partie de votre vie. Une familiarité à sens unique.
Et vous commencez à vous demander si vous ne devriez pas oser. Vous passez par les mêmes tourments qu’à l’adolescence avant votre premier rendez-vous, cœur battant et mains moites. Vous hésitez, peut-être... peut-être pas. Qu’avez-vous à offrir ?
Et puis un jour, vous en avez assez de tergiverser, de vivre sans oser. Alors vous vous fendez d’un texte soigneusement pensé dans lequel vous mettez tous vos espoirs, tous vos fantasmes aussi, ceux que vous n’osez révéler à personne en dehors de votre oreiller, ce rêve de toucher une personne avec vos mots.
Et l’attente commence... Les jours passent sans réponse et l’espoir s’amenuise. Vous n’y croyez plus.
Quand la réponse arrive enfin, une réponse que vous avez provoquée par une autre poussée d’adrénaline, c’est comme si le monde s’illuminait d’un coup. Vous avez l’impression que vos espoirs sont enfin récompensés, que vous existez aux yeux de personnes qui comptent pour vous. Sauf que tout s’arrête là. Fin de l’histoire et des espoirs.
Vous ne vous rebellez même pas. Qui aurait pu deviner la main tendue et les attentes derrière vos mots ? Qui aurait pu déceler ce que vous avez tu ? Qu’avez-vous à offrir ?
Vous retournez à votre quotidien sans amertume, dissimulant vos regrets derrière la façade habituelle. De toute façon, personne ne les verra jamais. Mais même cette désillusion ne peut vous éloigner de ces personnes, vous continuez de suivre leur vie et leurs interventions à distance avec autant de passion... peut-être même plus. Tout ça parce qu’ils touchent une partie de vous que vous ne pouvez partager avec qui que ce soit d’autre... et peut-être un peu aussi parce que vous fantasmez sur une voix, même si pour rien au monde vous ne l’admettriez.

Isolement physique, solitude morale, tempérament rêveur... un cocktail surprenant qui m’amène à écrire ces lignes.
Oui j’ai conscience que je me projette dans mes fantasmes parce que je n’ai plus le courage d’affronter le monde réel. Oui je sais que je cours au-devant d’échecs programmés pour me conforter dans ma spirale négative.
Les rêves sont tout ce qui me reste, sans danger puisque irréalisables. Pourtant je continue d’espérer, naïve que je suis.
Et ce soir je serai présente comme à chaque fois depuis cinq mois, faisant acte de présence mais non de participation, espérant qu’ils seront là pour illuminer ma soirée de leur passion, de leurs interventions, de leur humour... avec ce sempiternel pincement au cœur de ne pas oser les approcher, de ne pas pouvoir les côtoyer.
Qu’aurais-je à leur offrir ?

 

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3 février 2014

Sometimes life makes me so proud

Il suffit vraiment d’un rien, parfois, pour que votre journée soit soudain ensoleillée...
Un simple commentaire sur mon blog. Un pseudo qui fait chanter mon cœur de fan. Comme une reconnaissance de mon existence. De mon droit à la parole, à une opinion personnelle. Malgré mes doutes et ma réserve. Surtout en ce moment.
Timide mais je me soigne.
Un jour, peut-être, aurai-je le courage de parler, de partager ailleurs que sur ce blog.

Merci à toi qui te reconnaîtras (peut-être) d’avoir laissé une trace de ton passage.

 

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2 février 2014

Coquille vide

Un matin vous vous réveillez et vous réalisez que vous n’êtes rien. Que votre existence se limite à quelques mots jetés comme un appel au secours sur l’écran de votre ordinateur. Et vous vous demandez pourquoi vous continuez, pourquoi vous persistez à tenter d’exister.
Pourquoi êtes-vous encore là ?
Par habitude, par lâcheté aussi… Pour votre fille, parce qu’elle seule a encore besoin de vous… Parce que vous avez peur de ne pas réussir votre sortie, aussi…
Alors vous continuez, vous faites semblant, vous dissimulez votre fragilité et vos doutes derrière une apparence, comme un acteur se coule dans un rôle. Personne ne devine les larmes qui se cachent derrière les sourires, l’angoisse qui vous oppresse derrière le masque de sérénité, la souffrance et l’absence derrière la présence rassurante et attentive.
Et les murs de la prison se referment, se resserrent inexorablement. Vous étouffez, vous agonisez… mais plus personne ne peut voir à travers les murs qui vous entourent.
Au début vous vous débattez, vous tentez de trouver une issue, une lueur d’espoir. Puis vous vous inclinez et vous laissez les ténèbres vous engloutir. Il n’y a plus rien. Vous n’êtes plus rien.
Une coquille vide.
Une apparence que le moindre souffle pourrait disperser.
Et vous priez silencieusement pour que ce souffle d’air vienne mettre fin à votre non-existence. En vain. Comme toujours. Comme tout le reste.

 

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17 janvier 2014

Such a fool...

I miss him...

Même pas deux mois que la saison 2013 est terminée et qu’il a tiré sa révérence pour se tourner vers l’endurance. La saison 2014 n’est pas encore lancée, les nouvelles voitures pas encore révélées à nos yeux de fan, que déjà je ressens le manque de lui.
Une chanson comme un coup au cœur, celle qui me fait toujours penser à lui, à ce fantasme de lui que j’ai couché sur le papier... Je l’entends régulièrement, elle est dans ma sélection la plus écoutée sur mon ordi et passe donc souvent. Pourtant là c’était différent, au point de me donner l’envie irrépressible de regarder les photos de la saison dernière, ces photos qui couvrent tous les sentiments ressentis pour lui... et avec lui.

Les larmes qui coulent sur mes joues, sans raison. J’ai mal de son absence, c’est ridicule.

Excessive dans le moindre de mes sentiments, solitaire au point de vivre entourée de fantômes auxquels ma passion donne corps.
Le vide qui m’entoure est mon refuge... ma prison aussi. Pendant toutes ces années, il a comblé ce vide de son sourire, de son accent, de ses gestes, de sa présence tout simplement.
Aujourd’hui il continue d’exister dans un univers parallèle, laissant un vide immense derrière lui. Un vide que rien ni personne ne pourra combler. Un vide d’autant plus présent que ce qui l’entoure n’est que ténèbres et souffrance.
Il était mon rayon de soleil, la lueur dans mon obscurité, l’intensité de mes émotions exacerbées.

Insensée...

 

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1 janvier 2014

À se taper la tête contre les murs

Ah elle commence bien, cette année 2014 !
Une migraine au réveil, comme si je n’en bavais pas suffisamment… Comme quoi, même quand on croit avoir touché le fond, la vie s’ingénie à nous rappeler que ça peut toujours être pire. Merci la vie, je n’avais pas besoin de ce rappel, je le savais déjà !

Une fois de plus allongée sur le canapé. Volets fermés pour me protéger de l’agression de la lumière du jour. Le seul bruit dans la maison est celui du sang qui bat dans mes veines… c’est assourdissant. Le moindre mouvement me donne la nausée.
J’ai envie de pleurer. J’en ai marre, tellement marre. Je suis fatiguée, je voudrais dormir. Oublier la douleur, celle qui résonne dans ma tête et l’autre, plus insidieuse, insaisissable, qui se glisse dans ma vie.
Fermer les yeux.

 

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12 décembre 2013

Bewildering world

Mais dans quel monde vivons-nous ?
Hier, j’ai appris que pour une maman, se préoccuper du bien-être moral de son enfant était considéré par la justice comme un acte abusif. Je suis donc censée rester de marbre et ignorer les crises de larmes, les crises d’angoisse, les peurs ou les désirs de ma fille sous prétexte que ce ne sont que des caprices de l’adolescence.
Comment un juge aux affaires familiales, une personne qui a fait des années d’études, que l’on suppose donc intelligente et concernée par les problèmes familiaux, peut-il tenir un tel discours ?
Suis-je à ce point naïve et vieux jeu pour penser ne serait-ce qu’un instant qu’une maman – un parent – doit penser avant tout au bonheur de son enfant ? En quoi le fait de tenter de répondre à ses attentes, de vouloir faire de lui un adulte équilibré, est-il considéré comme une faiblesse ? La souffrance, le mal-être d’un enfant, d’un adolescent ne méritent-t-ils donc aucune considération ?
Je n’ai jamais prétendu être une mère parfaite. Comme tout un chacun, je commets des erreurs dans mon rôle de parent – qui n’en fait pas ? Mais je ne pensais pas qu’un jour, on me reprocherait de me soucier du bien-être moral de ma fille…
Et pourquoi, dans ce cas, n’adresse-t-on pas les mêmes reproches à son père ? Pourquoi lui bénéficie-t-il de l’indulgence générale ? Il y a quelque chose qui m’échappe dans le fonctionnement de notre justice, dans la manière de penser de notre société « moderne ».

Depuis l’audience au tribunal, le père de ma fille a donc obtenu légalement l’approbation de tous pour continuer à « opprimer » sa fille, fondée sur sa bonne foi apparente devant le juge, alors qu’il n’en est rien dans la réalité.
Pourquoi se gênerait-il à l’avenir pour lui imposer ses désirs, sa conception de la vie, sans tenir compte de ce qu’elle est, de ce qu’elle pense, puisqu’un juge a déclaré qu’il ne s’agissait que de caprices ?
Ne voit-il donc pas qu’elle est mal dans sa peau actuellement ? Qu’elle souffre ? Qu’elle se rend physiquement malade à chacune de ses visites chez lui ? Est-il aveugle à ce point ? Ou préfère-t-il faire comme si son attitude agressive avec lui n’était que le résultat de son entrée dans l’adolescence sans en chercher les causes ? Ou en rejetant toute la responsabilité de son comportement sur moi ?

C’est ubuesque comme situation.
Je souffre devant le malaise de ma fille, devant les reproches que l’on m’adresse, je culpabilise devant mon impuissance à améliorer les choses, à l’idée de ma responsabilité éventuelle… et une fois de plus, lui s’en tire sans la moindre égratignure, auréolé d’une légitimité et d’une innocence qu’il ne mérite pas, qu’il n’a jamais méritées.
Le monde est ainsi fait. On porte aux nues les manipulateurs, les flatteurs, ceux qui savent enrober une fausse réalité de semi-vérités pour en faire un discours évident auquel on ne peut qu’adhérer. Mais qui se soucie de ce qui se dissimule derrière cette apparence ?
Les victimes ne sont pas écoutées, elles sont méprisées, leurs droits à être entendues bafoués.
L’adage qui dit que l’on finit tous pas payer nos fautes n’est qu’un vil mensonge. Pourquoi en suis-je encore surprise ?

 

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29 mars 2013

Je vais mieux... théoriquement

Je vais mieux... théoriquement.
3 jours de migraine à me taper la tête contre les murs, au point de relâcher le contrôle que j'exerce habituellement sur certaines de mes émotions, au point d'être dans l'incapacité d'empêcher mon esprit de vagabonder.
Alors oui, ce soir je vais mieux, mais seulement en apparence...
Parce qu'en être au point de se dire que la douleur de la migraine vaut mieux que ce qu'elle a laissé derrière elle, c'est grave docteur !

Amertume teintée d'ironie... Comment peut-on se sentir physiquement en manque de quelque chose que l'on n'a jamais connu ?
Au bord des larmes ce soir, une fois de plus. Cette sensation qui m'oppresse, l'impression de ne jamais pouvoir en sortir, m'en sortir. Je me débats en eaux profondes, la surface est tellement loin que je ne l'aperçois même plus et je résiste, je résiste depuis tellement longtemps à l'envie de me laisser couler...
Je ne sombrerai pas, trop loin déjà. Mais je me laisse ballotter par les courants, sans prise sur ce qui m'entoure, sans avenir, sans espoir.
Renoncement

 

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7 janvier 2013

A little honesty can not harm...

Aussi douloureux cela soit-il, puisque j’ai décidé de me montrer honnête avec moi-même, autant commencer par la « révélation » qui a joyeusement égayé ma journée. Je sais, je suis ironique en disant ça… Je me prépare à coucher ces mots sur le papier comme certains se noient.
Allez, un peu de Muse pour faire couler ma potion au goût amer…

Je ne sais pas si mon cœur peut encore aimer, j’ignore si mon âme est assez forte pour prendre le risque de souffrir à nouveau, mais je sais et je sens que mon corps, lui, ne se pose plus la question.

Tout mon être se languit de ce que j’écris mais soyons honnête jusqu’au bout, je sais pertinemment que je ne trouverai jamais ce à quoi j’aspire là où je me trouve aujourd’hui, aussi bien physiquement que psychologiquement.
Je suis un Tout, un Tout formé par mon corps, mon cœur, mon esprit et mon âme. Et je ne saurai trouver la paix tant que toutes ces parties de moi ne seront pas en accord. Si je me sens ainsi tiraillée dans toutes les directions, c’est que chacune d’elles tend vers un désir qui lui est propre, sans tenir compte des autres.
Mon corps brûle du désir de se sentir à nouveau en vie, de toucher et d’être touché, de ce contact physique qui lui fait si cruellement défaut depuis trop longtemps - déjà plus de 6 années que je suis seule…
Mon cœur, tel le phénix des légendes, est sur le point de renaître de ses cendres. Je le croyais mort à jamais et pourtant il bat encore, prêt à s’enflammer avec la même passion qu’autrefois, sans plus de retenue, comme s’il n’avait rien appris de ses erreurs…
Mon âme à jamais déraisonnable s’est affranchie de toute pesanteur pour s’envoler vers des cieux interdits, des rêves inaccessibles, des fantasmes si colorés que la réalité paraît fade à côté. Et la chute n’en est que plus cruelle…
Quant à mon esprit, cynique et réaliste, il observe et retient, me ramenant sans cesse dans cette réalité dans laquelle je ne peux m’épanouir, dans laquelle je meurs à petit feu. Lui seul me préserve de ma folie, conscient des risques, des impossibilités…
Et me voilà, bulle fragile ballottée au milieu de ces désirs contradictoires, cherchant à survivre alors qu’une existence seule ne peut suffire à combler le vide qui m’entoure.
Cruelle vérité, au goût prononcé d’insatisfaction…

Le Pourquoi de cette énième crise métaphysique ?
Un réveil douloureux, le corps empreint d’un insupportable désir de lui - et je ne parle pas uniquement d’un désir physique - l’âme offerte, le cœur à nu, la crise de larmes étouffée dans l’oreiller…
Je survis, envers et contre tout, mais mon âme se recroqueville d’horreur en face de l’avenir solitaire et sans saveur qui se profile à l’horizon. Je ne veux pas finir ma vie telle que je la vis aujourd’hui mais je ne sais plus vivre autre chose. Je suis engluée dans un mode de fonctionnement qui m’a protégée, qui a soigné mes blessures, qui a préservé la part de moi qui sait ce que vivre signifie vraiment, et je ne sais plus en sortir.

Écrire est ma thérapie préférée, comme si coucher sur le papier toutes ces pensées qui tourbillonnent dans ma tête pouvait changer les choses. Mais écrire sans être lu en vaut-il réellement la peine ?
Aurais-je le courage d’ouvrir mes états d’âme à celles qui ne connaissent de moi que la facette que j’accepte de montrer ? Sauront-elles voir, ces personnes que j’appelle mes amies sans les avoir jamais rencontrées, le besoin qui m’anime ? Comprendraient-elles que l’on peut chercher à partager ses sentiments sans appeler des conseils que l’on ne peut suivre ?
Écrire est une thérapie à double tranchant. Parce que je ne couche pas que mes états d’âme sur le papier… Je me projette dans ce que j’écris, dans ce roman sur lequel je travaille depuis des mois, qui m’obsède au point d’en rêver éveillée. J’y mets mon passé, mes souffrances et mes espoirs, mes fantasmes et mes désillusions… Mon âme toute entière se déverse dans ces lignes, exutoire idéalisé. Je me cache et me révèle à travers ces mots, spectatrice de ma propre création.
Et j’ose parfois y croire…

 

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