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Chez Sylvania
7 janvier 2013

A little honesty can not harm...

Aussi douloureux cela soit-il, puisque j’ai décidé de me montrer honnête avec moi-même, autant commencer par la « révélation » qui a joyeusement égayé ma journée. Je sais, je suis ironique en disant ça… Je me prépare à coucher ces mots sur le papier comme certains se noient.
Allez, un peu de Muse pour faire couler ma potion au goût amer…

Je ne sais pas si mon cœur peut encore aimer, j’ignore si mon âme est assez forte pour prendre le risque de souffrir à nouveau, mais je sais et je sens que mon corps, lui, ne se pose plus la question.

Tout mon être se languit de ce que j’écris mais soyons honnête jusqu’au bout, je sais pertinemment que je ne trouverai jamais ce à quoi j’aspire là où je me trouve aujourd’hui, aussi bien physiquement que psychologiquement.
Je suis un Tout, un Tout formé par mon corps, mon cœur, mon esprit et mon âme. Et je ne saurai trouver la paix tant que toutes ces parties de moi ne seront pas en accord. Si je me sens ainsi tiraillée dans toutes les directions, c’est que chacune d’elles tend vers un désir qui lui est propre, sans tenir compte des autres.
Mon corps brûle du désir de se sentir à nouveau en vie, de toucher et d’être touché, de ce contact physique qui lui fait si cruellement défaut depuis trop longtemps - déjà plus de 6 années que je suis seule…
Mon cœur, tel le phénix des légendes, est sur le point de renaître de ses cendres. Je le croyais mort à jamais et pourtant il bat encore, prêt à s’enflammer avec la même passion qu’autrefois, sans plus de retenue, comme s’il n’avait rien appris de ses erreurs…
Mon âme à jamais déraisonnable s’est affranchie de toute pesanteur pour s’envoler vers des cieux interdits, des rêves inaccessibles, des fantasmes si colorés que la réalité paraît fade à côté. Et la chute n’en est que plus cruelle…
Quant à mon esprit, cynique et réaliste, il observe et retient, me ramenant sans cesse dans cette réalité dans laquelle je ne peux m’épanouir, dans laquelle je meurs à petit feu. Lui seul me préserve de ma folie, conscient des risques, des impossibilités…
Et me voilà, bulle fragile ballottée au milieu de ces désirs contradictoires, cherchant à survivre alors qu’une existence seule ne peut suffire à combler le vide qui m’entoure.
Cruelle vérité, au goût prononcé d’insatisfaction…

Le Pourquoi de cette énième crise métaphysique ?
Un réveil douloureux, le corps empreint d’un insupportable désir de lui - et je ne parle pas uniquement d’un désir physique - l’âme offerte, le cœur à nu, la crise de larmes étouffée dans l’oreiller…
Je survis, envers et contre tout, mais mon âme se recroqueville d’horreur en face de l’avenir solitaire et sans saveur qui se profile à l’horizon. Je ne veux pas finir ma vie telle que je la vis aujourd’hui mais je ne sais plus vivre autre chose. Je suis engluée dans un mode de fonctionnement qui m’a protégée, qui a soigné mes blessures, qui a préservé la part de moi qui sait ce que vivre signifie vraiment, et je ne sais plus en sortir.

Écrire est ma thérapie préférée, comme si coucher sur le papier toutes ces pensées qui tourbillonnent dans ma tête pouvait changer les choses. Mais écrire sans être lu en vaut-il réellement la peine ?
Aurais-je le courage d’ouvrir mes états d’âme à celles qui ne connaissent de moi que la facette que j’accepte de montrer ? Sauront-elles voir, ces personnes que j’appelle mes amies sans les avoir jamais rencontrées, le besoin qui m’anime ? Comprendraient-elles que l’on peut chercher à partager ses sentiments sans appeler des conseils que l’on ne peut suivre ?
Écrire est une thérapie à double tranchant. Parce que je ne couche pas que mes états d’âme sur le papier… Je me projette dans ce que j’écris, dans ce roman sur lequel je travaille depuis des mois, qui m’obsède au point d’en rêver éveillée. J’y mets mon passé, mes souffrances et mes espoirs, mes fantasmes et mes désillusions… Mon âme toute entière se déverse dans ces lignes, exutoire idéalisé. Je me cache et me révèle à travers ces mots, spectatrice de ma propre création.
Et j’ose parfois y croire…

 

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