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Chez Sylvania
25 juin 2015

Cartes sur table

AC 20 - Cartes sur tableCartes sur table     Agatha CHRISTIE
     Cards on the table

 

sorti en 1936
256 pages
Genre : policier

 

4ème de couverture
Mr Shaitana est un bien étrange personnage : longue figure, moustache cosmétiquée et sourcils en accents circonflexes qui accentuent son air de Méphisto. Et Mr Shaitana, qui est véritablement diabolique, s'est plu, ce soir-là, à convier à dîner huit hôtes triés sur le volet : quatre spécialistes du crime et quatre personnes qui seraient - à ses dires - des criminels assez habiles pour ne s'être jamais fait pincer.
Il ne faut pas trop jouer avec le feu, fût-on le diable ou peu s'en faut. Au cours de la partie de bridge qui prolonge cette extravagante soirée, le rictus démoniaque s'effacera définitivement de la longue face de Mr Shaitana. Tout simplement parce que l'un de ses invités lui a donné un coup de poignard bien placé...

 

Extraits (1ère et dernière phrase du roman)
Pour beaucoup de lecteurs, un roman policier est comparable à une grande course, comportant un certain nombre de partants.

« Assassinons-le, Rhoda. Nous verrons bien si son esprit reviendra pour découvrir qui l'a tué ! »

 

Mes impressions
Ce que j'ai aimé ?
L'hypothèse de départ avec quatre criminels potentiels qui peuvent avoir commis ce nouveau crime. La recherche dans le passé pour comprendre le présent. La tactique originale d'Hercule Poirot et ses invariables questions sur le bridge. Les quatre limiers et leurs recherches. Le dénouement presque multiple.
Du très bon Agatha Christie.

 

Sommaire                                             Sommaire Agatha Christie

 

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23 juin 2015

Blanche-Neige et le Chasseur

Blanche-Neige et le Chasseur     Blanche-Neige et le Chasseur

 

sorti en 2012
Genre : fantastique
durée : 2h 06 min
Snow White and the Huntsman

Réalisateur : Rupert Sanders
Avec : Kristen Stewart, Charlize Theron, Chris Hemsworth

 

Synopsis
Dans des temps immémoriaux où la magie, les fées et les nains étaient monnaie courante, naquit un jour l’unique enfant d’un bon roi et de son épouse chérie : une fille aux lèvres rouge sang, à la chevelure noire comme l’ébène et à la peau blanche comme neige. Et voilà précisément où l’histoire que vous croyiez connaître prend fin et où la nouvelle adaptation épique et envoûtante de ce célèbre conte des frères Grimm débute. Notre héroïne, dont la beauté vient entacher la suprématie de l’orgueilleuse Reine Ravenna et déclencher son courroux, n’a plus rien d’une damoiselle en détresse, et la cruelle marâtre en quête de jeunesse éternelle ignore que sa seule et unique rivale a été formée à l’art de la guerre par le chasseur qu’elle avait elle-même envoyé pour la capturer. Alliant leurs forces, Blanche-Neige et le chasseur vont fomenter une rébellion et lever une armée pour reconquérir le royaume de Tabor et libérer son peuple du joug de l’impitoyable Ravenna.

 

Mes impressions
Ce que j'ai aimé ?
Le conte classique revisité dans une version beaucoup moins mièvre et enfantine que chez Disney. La sombre forêt dont les pouvoirs me fascinent. Les rencontres qui jalonnent le chemin vers la reconquête du trône, entre celles que l'on attend et les inattendues. Le Sanctuaire et sa beauté, sa pureté... soudain souillé
. Les maléfices de Ravenna. Le baiser qui n'est pas celui d'un prince charmant.

Deux regrets...
Le discours de motivation pour former son armée. Sincèrement "peut mieux faire" ! Et j'aurais aimé que le film s'attarde un peu plus sur le passé de Ravenna.

 

Sommaire

 

23 juin 2015

Meurtre en Mésopotamie

AC 19 - Meurtre en MésopotamieMeurtre en Mésopotamie     Agatha CHRISTIE
     Murder in Mesopotamia

 

sorti en 1935, 1936
254 pages
Genre : policier

 

4ème de couverture
On en fait des mystères autour de la belle Mrs. Leidner ! Elle est souffrante, paraît-il. Sujette à des crises... Voilà qui est vague. Quel genre de crises ? Personne ne semble le savoir exactement. Ou, plutôt, chacun se cantonne dans un silence lourd de sous-entendus. Mrs. Leidner se drogue-t-elle ? Est-elle folle ? Ou simplement dépressive ? En tout cas, son mari, qui dirige la mission archéologique de Tell Yarimjah - a chargé miss Leatheran de veiller sur elle. Mais que peut une infirmière pour une femme qui reçoit des menaces de mort ?

 

Extraits (1ère et dernière phrase du roman)
Les événements rapportés dans ce récit eurent lieu voilà quatre ans.

Au nom d'Allah, le Miséricordieux, le Compatissant...
Quelque chose dans ce goût-là.

 

Mes impressions
Ce que j'ai aimé ?
Le dépaysement de la scène du crime. Le regard extérieur et pourtant impliqué de la narratrice de ce récit. L'apparente impossibilité du meurtre, la galerie de personnages et les différentes hypothèses. Le voyage dans les déductions d'Hercule Poirot et sa conclusion évidente.

 

Sommaire                                             Sommaire Agatha Christie

 

22 juin 2015

GP d'Autriche 2015 - Rosberg en maîtrise


La preview incontournable du week-end autrichien sur le site du SAV de la F1...

Autriche 2015 – Preview : Spielberg, premier blockbuster de la saison F1 ?

 

Vendredi 19 juin 2015

Essais libres 1

Ce que je retiens de cette séance :
-> ne changeons pas une hiérarchie qui marche, les Mercedes devant avec Nico Rosberg
-> des soucis pour la McLaren de Fernando Alonso - pas encore vu le nouveau nez, du coup… - et la Ferrari de Sebastian Vettel - toujours aussi précautionneux avec sa monture blessée
-> Maurizio Arrivabene, le patron de Ferrari, qui manque de se faire tailler un short par la Williams de Felipe Massa en traversant la voie des stands - ben oui m’sieur, faut regarder avant de traverser !
-> Lotus et son 3ème pilote : il a l’air solide Jolyon Palmer, mais c’est quand même moche pour ce pauvre Romain Grosjean si souvent privé de roulage le vendredi matin…

 

Essais libres 2

Ce que je retiens de cette séance :
-> le meilleur comme le pire pour Sebastian Vettel, meilleur temps mais de nouveaux soucis mécaniques sur sa Ferrari
-> les pilotes qui visitent largement les bas-côtés et les zones de dégagement, on pourra dire qu’ils ont bien testé les limites de la piste… n’est-ce pas Lewis !
-> les Williams et la Red Bull de Daniel Ricciardo bien loin, ouch…

 

Samedi 20 juin 2015

Essais libres 3

Ce que je retiens de cette séance :
-> une séance animée par la pluie qui s’abat soudain au bout d’une demi-heure – c’était amusant de voir les pilotes prêts à sortir en pneus super tendres au bout de la voie des stands… et la pluie ruiner leurs espoirs et les forcer à faire un tour à très, très petite vitesse !
-> du coup Sebastian Vettel à nouveau plus rapide avec sa Ferrari
-> la McLaren de Fernando Alonso à l’arrêt dans la ligne droite de départ… enfin à l’arrêt, dans la descente ça roule tout seul !
-> les 2 Toro Rosso une fois de plus devant les 2 Red Bull – coucou monsieur Mateschitz !
-> et forcément, avec la pluie, les pilotes explorent largement le hors-piste

Avant les qualifications, sur le site du SAV de la F1
Autriche 2015 – Le Top/Flop des Essais Libres

 

Qualifications

Ce que je retiens de cette séance :
-> très excitantes ces qualifs, du début à la fin
-> une Q1 sur piste séchante qui joue à « le dernier en piste sera gagnant » avec forcément des perdants à ce petit jeu – dur dur pour Kimi Räikkönen, sur une erreur tactique de Ferrari
-> la pole pour Lewis Hamilton qui s’est jouée dans les derniers instants – qu’on ne dise pas qu’ils ne sont pas à l’attaque chez Mercedes, avec les 2 pilotes qui se sortent dans leur dernier tour ! Sans conséquence pour Hamilton mais quelle déception pour Nico Rosberg, dans le dernier virage alors que la pole lui tendait les bras…
-> une très belle 5ème place pour Nico Hülkenberg sur sa lancée de sa victoire au Mans, ça fait plaisir
-> une Toro Rosso à chaque fois devant une Red Bull – je dis ça, je dis rien moi… lol
-> et la pluie de pénalités sur la grille avec les quotas d’éléments moteur déjà dépassés : 10 places pour les 2 Red Bull et surtout le record de McLaren avec 25 places pour chacun de ses 2 pilotes – ouais, on va les faire partir depuis Woking, ça sera plus simple !

Les qualifications sur le site du SAV de la F1
Autriche 2015 – Le SAV des qualifications

À écouter et savourer sans modération...
Autriche 2015 – Le SAV des qualifications, en podcast

GP Autriche

Dimanche 21 juin 2015

N’en déplaise à tous les râleurs qui trouvent la F1 chiante en ce moment et s’en plaignent jusqu’à m’en donner la nausée, j’ai passé un excellent moment devant ce GP d’Autriche.
Les courses automobiles ne se limitent pas à un duel en tête, il y a tellement plus à voir en piste. Ça ne ferait pas de mal à certains de s’en souvenir…

Ce que je retiens de cette course :
-> un départ chaotique avec l’accrochage impressionnant entre Kimi Räikkönen et Fernando Alonso au bout de 2 virages – oh my god une fois de plus ce n’est pas passé loin de la catastrophe !
D’autant plus flippant quand on voit soudain à l’écran l’image de la McLaren à cheval sur l’avant de la Ferrari en caméra embarquée, sans savoir ce qui s’est passé avant. Il m’a fallu quelques secondes pour réaliser que oui, c’était bien 2 voitures l’une sur l’autre coincées contre le rail… Quel soulagement de voir les pilotes sortir indemnes !
-> le bel envol de Nico Rosberg qui lui permet de prendre la tête devant son coéquipier, pour ne plus la lâcher jusqu’au passage de la ligne d’arrivée
-> les petites erreurs des pilotes Mercedes : Rosberg dans son entrée au stand en blocage/dérapage plus ou moins contrôlé et Lewis Hamilton dans sa sortie des stands qui coupe la ligne blanche
-> un nouveau podium raté pour Ferrari, et de leur faute avec cet arrêt au stand qui se prolonge – c’est moche pour Sebastian Vettel qui a réussi à rattraper Massa sans pouvoir le dépasser, ni même tenter de le dépasser
-> et donc la 3ème marche du podium revient cette semaine à Felipe Massa, qui a su profiter de l’erreur de Ferrari et résister au retour de Vettel fin de course – un bon résultat d’ensemble pour Williams avec Valtteri Bottas 5ème
-> très sympa de retrouver Nico Hülkenberg bien placé à l’arrivée après un début de saison laborieux, sa victoire au Mans lui a donné le sourire tout le week-end – après je n’ai pas gardé un souvenir impérissable de sa course d’aujourd’hui… presque plus de souvenirs de celle de Sergio Pérez
-> les points de la 7ème place mérités pour Pastor Maldonado qui nous a gratifiés de jolis rattrapages en piste dans ses tentatives de dépassement tandis que la déception de Romain Grosjean était sensible après son abandon
-> Max Verstappen seule Toro Rosso rescapée après l’abandon de Carlos Sainz, mais bien devant les 2 Red Bull qui se noient dans les soucis – je suis désolée pour les pilotes qui ne méritent pas ça mais bien fait pour Red Bull & Co, na !
-> pas grand-chose à dire des Sauber, mis à part que ça a été un dimanche compliqué pour Marcus Ericsson – pénalité et bug informatique
-> une Marussia sur 2 à l’arrivée, avec tous les abandons cette 14ème place est leur meilleur résultat cette saison
-> non je n’oublie pas le nouveau double abandon pour les McLaren… elle a été rapide la séance d’essais autrichienne
-> et sinon, c’est officiel maintenant, les unsafe release ne sont plus sanctionnés ?

La course sur le site du SAV de la F1
Autriche 2015 - Le SAV de la course

À écouter et savourer sans modération...
Autriche 2015 - Le SAV de la course avec Thibault Larue, en podcast

 

Sommaire
GP du Canada 2015                                            GP de Grande-Bretagne 2015

 

20 juin 2015

Drame en trois actes

AC 18 - Drame en trois actesDrame en trois actes     Agatha CHRISTIE
     Three act tragedy

 

sorti en 1934
254 pages
Genre : policier

 

4ème de couverture
Il ne fait pas bon, ces derniers temps, être invité aux dîners de sir Charles. A quelques jours d'intervalle, un pasteur, puis un psychiatre en sortent les pieds devant. Le mobile insolite de ce double crime, il faudrait avoir été invité à dîner pour le découvrir. Et quand cet invité s'appelle Hercule Poirot...

 

Extraits (1ère et dernière phrase du roman)
M. Satterthwaite, assis sur la terrasse du Nid de Corneilles, regardait son hôte, sir Charles Cartwright, qui gravissait le sentier venant de la mer.

- Tiens, parbleu ! Cela aurait pu être MOI ! répondit Hercule Poirot.

 

Mes impressions
Ce que j'ai aimé ?
Les différents actes de cette enquête policière qui s'entrecroisent d'une manière originale, une fois le nom de l'assassin dévoilé... dans les dernières pages. Les personnages que l'on retrouve parfois. L'écriture légère qui se lit si aisément.

 

Sommaire                                             Sommaire Agatha Christie

 

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20 juin 2015

Muffins au sirop d'érable

Ingrédients
200g de farine
20g d'amandes en poudre
140g de beurre
60g de noix hachées
10cl de sirop d'érable
3 œufs
1/2 sachet de levure chimique
1 pincée de cannelle en poudre
1 pincée de sel

 

Préchauffer le four à 180° (thermostat 6).
Beurrer ou huiler légèrement les moules à muffins.

Verser la farine, la cannelle et la levure dans un saladier et mélanger.

Faire fondre le beurre dans une casserole ou au micro-onde.
Battre rapidement le beurre fondu avec les œufs et le sirop d'érable.

Incorporer le mélange beurre-œufs-sirop dans la farine.
Ajouter les noix hachées, la poudre d'amandes et la pincée de sel.
Bien mélanger.

Verser la pâte dans les moules.
Mettre au four environ 15 à 20 minutes.

Démouler et laisser refroidir sur une grille.

Muffins au sirop d'érable

Bon appétit !

 

Mes recettes

 

17 juin 2015

L'énigme de Saint-Olav

Melchior l'Apothicaire 1 - L'énigme de Saint-OlavL'énigme de Saint-Olav     Indrek HARGLA
     Oleviste mõistatus

 

sorti en 2010
419 pages
Genre : policier médiéval

Livre 1 de la série Melchior l'Apothicaire

 

4ème de couverture
En Estonie, au XVème siècle, la ville de Tallinn est divisée entre les hauteurs, repaire de l'Ordre des chevaliers teutoniques, et la ville basse où évolue, sous le regard des puissants, une population métissée - orfèvres, marchands, chefs de guilde... Mais lorsque l'on trouve, à la porte du monastère, le corps savamment décapité d'un haut responsable de l'Ordre, c'est tout un édifice hiérarchique qui menace de s'effondrer : il est urgent de dissiper l'atmosphère de complot qui trouble soudain la ville basse.
Parce qu'il faut agir dans le plus grand secret, le bailli, représentant de l'autorité, fait appel à son ami Melchior, apothicaire réputé pour sa discrétion et son ingéniosité. Cet esprit libre, aidé par sa connaissance des corps et des âmes des habitants de Tallinn, s'avère un redoutable enquêteur.
Dans un monde que gouvernent les superstitions et la peur, Melchior devra démêler une intrigue où les malédictions côtoient les haines ancestrales. Un polar médiéval noir, envoûtant.

 

Extraits (1ère et dernière phrase du roman)
Jamais, au cours de son histoire, l'Estonie ne fut plus étroitement liée à l'Europe occidentale qu'au cours du XVème siècle.

Vingt-quatre ans plus tard, déjà grisonnant, veuf, il se tenait rue Longue et se remémorait ce spectacle, tandis qu'un incendie dévastait la ville, que des gens pris de panique passaient devant lui en courant en tous sens, et que montaient en rugissant vers le ciel les flammes qui ravageaient le clocher de l'église Saint-Olav.

 

Mes impressions
Que je les aime, ces découvertes, ces rencontres littéraires qui m'emportent soudain dans un univers différent de ceux que j'ai l'habitude de fréquenter et pour lesquels j'ai un vrai coup de foudre !
Un cadeau qui est un vrai beau cadeau... Bien plus qu'un simple livre, une porte ouverte vers un autre monde, vers une diversité qui me charme et m'envoûte.

Ce que j'ai aimé ?
L'univers médiéval, familier et étranger à la fois. La plongée historique dans une Estonie dont j'ignorais tout. L'enquête policière, la galerie de personnages dans laquelle se trouve forcément le coupable. L'ingéniosité du héros et la malédicton personnelle qui le touche sur laquelle je me suis beaucoup interrogée. Les croyances et les superstitions. Le dénouement attendu et inattendu. La dernière phrase qui ouvre l'avenir, interroge sur les conséquences.

Ce roman m'a rappelé « Cadfael », une série policière médiévale que j'ai vue  - et adorée - il y a longtemps sur Canal+, dont le héros est un moine herboriste qui joue les détectives dans la ville de Shrewsbury au 12ème siècle.
Curieux comme j'ai soudain envie de la revoir...

 

Sommaire                                        Le Spectre de la rue du Puits

 

17 juin 2015

3. Nouvelle ville

Près de dix heures plus tard, Irina arrivait enfin à Paris, fatiguée mais bien décidée à prendre sa vie en main.
C’était la première fois que la jeune femme mettait les pieds dans la capitale et elle se sentit vite un peu perdue au milieu de la circulation dense et des avenues qui succédaient aux boulevards périphériques. Les nombreux feux rouges étaient une bénédiction, lui permettant de lire et relire les indications notées sur la feuille de papier posée à côté d’elle sur le siège passager.
Après avoir tourné en rond un moment, elle finit par s’arrêter le long du trottoir d’une voie à sens unique, à proximité d’un immeuble aux murs de briques grises situé à deux pas d’une rue commerçante.
Pressée de détendre ses membres fourbus par ces longues heures de route, Irina sortit de la voiture et s’étira avec soulagement. Le débardeur rayé et le bermuda en jean qui lui semblaient si confortables lorsqu’elle avait quitté la maison le matin lui collaient à présent à la peau et elle ne rêvait plus que d’une douche fraîche.
Observant les façades qui l’entouraient, elle se dirigea lentement vers l’immeuble orné d’une plaque dorée sur laquelle était inscrit le quatre-vingt-douze. Son téléphone portable à la main, elle composa le numéro que la secrétaire du conservatoire lui avait donné.
- Agence du Belvédère, Myriam à votre service, fit une voix serviable à l’autre bout du fil.
- Bonjour, je suis Irina Pelletier, fit la jeune femme, avant de préciser à l’intention de son interlocutrice, la nouvelle locataire du studio rue Saint-Martin.
- Mademoiselle Pelletier ! s’écria l’employée de l’agence comme si elle était ravie de l’entendre. J’ai essayé de vous joindre dans l’après-midi et votre amie m’a dit que vous étiez sur la route. J’espérais bien que vous seriez à Paris avant l’heure de fermeture de l’agence.
- Justement, j’appelle pour vous dire que je suis arrivée. Et pour savoir comment me rendre à vos bureaux pour prendre la clef du studio.
- Ne vous dérangez pas, il est prévu de passer vous l’apporter avec le contrat de location. L’agence est un peu difficile à trouver pour une personne étrangère à la capitale. Madame Dumond est dans son bureau, je vais la prévenir de votre arrivée et elle vous rejoint en bas de l’immeuble dès que possible.
- Ah d’accord, c’est parfait, je vais l’attendre. Merci beaucoup.

Une vingtaine de minutes passèrent, durant lesquelles Irina observa machinalement les nombreuses voitures qui circulaient sur le boulevard voisin. Qu’elle était loin de son petit village de campagne où il pouvait s’écouler plusieurs heures sans qu’aucun véhicule n’emprunte la route située devant chez elle !
Interrompant sa rêverie éveillée, une voix féminine retentit soudain derrière elle.
- Mademoiselle Pelletier ?
Irina se retourna avec empressement pour faire face à une belle femme d’une quarantaine d’années, le teint mat et les cheveux d’un noir corbeau remontés en un chignon dont s’échappaient quelques mèches qui encadraient légèrement son visage. Elle était élégamment vêtue d’un tailleur blanc agrémenté d’un chemisier sans manche imprimé dans des tons vert d’eau. Déjà grande et mince, elle arborait des escarpins à hauts talons qui donnèrent à Irina l’impression d’être bien plus petite que son mètre soixante-quatre. Des bijoux discrets, une sacoche de cuir, elle dégageait un chic typiquement parisien.
- Bonjour, je suis Christine Dumond, de l’agence immobilière du Belvédère. Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue dans la capitale.
- Merci, répondit la jeune femme, serrant la main que lui tendait la responsable de l’agence.
Après une minutieuse vérification de l’identité de sa nouvelle locataire, madame Dumond lui remit la combinaison du digicode et l’invita à pénétrer dans l’immeuble.
Le hall d’entrée était tout en longueur. Les murs étaient recouverts de crépi clair, le sol de carreaux couleur brique. À l’extrémité opposée à la rue, une cage d’escalier étroite entourait un ascenseur fermé par une grille métallique noire.
- Les parties communes paraissent un peu vétustes, reconnut madame Dumond tout en traversant le hall, ses talons claquant sur le carrelage, mais elles sont en excellent état. Votre boîte aux lettres est ici, la cinquième en partant de la droite. Je vous conseille de mettre rapidement votre nom dessus afin d’éviter les erreurs de distribution.
Arrivée devant l’ascenseur, elle appuya sur le bouton d’appel, continuant ses explications d’un ton professionnel.
- Votre appartement est situé au sixième étage. J’espère que vous ne souffrez pas du vertige.
Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent dans un léger grincement et, sans attendre la réponse de la jeune femme, elle s’engouffra à l’intérieur. Irina la suivit, écoutant d’une oreille distraite le discours de la responsable de l’agence.
Les portes se refermèrent, l’ascenseur s’éleva lentement dans un nouveau grincement. Un moment plus tard, il s’arrêtait et les deux femmes sortirent sur le palier du sixième et dernier étage.
Contournant la montée d’escaliers chichement éclairée par une fenêtre aux vitres recouvertes de poussière, madame Dumond entraîna la jeune femme jusque devant une porte de bois sombre.
- Voici les clefs de votre appartement, dit-elle en lui tendant un anneau sur lequel étaient accrochées deux clefs. À vous l’honneur.
Déverrouillant la porte, Irina pénétra pour la première fois dans son nouveau logement.
L’appartement ne comportait que deux pièces en partie meublées. Une pièce principale dont l’unique fenêtre donnait sur une cour intérieure, papier peint beige et lino gris. Un minuscule coin cuisine, plaque électrique, four à micro-ondes et réfrigérateur encastré sous un comptoir de formica orange. Un canapé-lit au revêtement fané à côté d’un meuble aux étagères vides. Une ampoule nue accrochée au plafond.
La seule autre porte de la pièce donnait sur une salle d’eau dans laquelle tenaient tout juste une cabine de douche, un lavabo surmonté d’un miroir écaillé et des toilettes.
L’état des lieux ne prit pas longtemps et après un rapide échange de papiers - bail du studio, chèque de caution et premier mois de loyer, attestation d’assurance - madame Dumond prit congé de sa nouvelle locataire, la laissant à son emménagement.
- Je vous redonne les coordonnées de l’agence, lui dit-elle en lui tendant une carte de visite. N’hésitez pas à nous contacter si vous rencontrez le moindre problème. L’immeuble n’est pas récent et il y a parfois de légers soucis de plomberie.
- Merci, je m’en souviendrai, répondit Irina, s’imaginant déjà une ventouse à la main, penchée au-dessus des toilettes bouchées.
- Très bien. Au revoir mademoiselle Pelletier et bonne installation.

Une fois seule, Irina se hâta de commencer à décharger sa voiture et à monter ses affaires dans son nouvel appartement.
Elle en était à son deuxième tour et attendait l’ascenseur dans le hall de l’immeuble, l’étui de sa guitare à la main et un carton plein de livres à ses pieds, quand un jeune homme aux cheveux châtain ébouriffés, vêtu d’un jean clair et d’un polo rouge, la rejoignit devant la porte et la salua en souriant.
- Salut ! Je m’appelle Fabien Neveu. Tu es la nouvelle du 6C ? lui demanda-t-il, après un regard à ses cartons.
- Euh… oui, répondit-elle sur la défensive. Salut, moi c’est Irina.
- T’as besoin d’un coup de main pour monter tes affaires ? Je peux t’aider si tu veux, j’habite dans l’appart’ juste en dessous du tien.
Partagée entre un désir puéril mais rassurant de se débrouiller seule, et celui bien compréhensible d’accepter cette aide opportune, Irina finit par acquiescer d’un signe de tête.
- Si ça ne te dérange pas, oui j’apprécierais bien un peu d’aide.
- No problemo miss, je suis à ta disposition ! fit le jeune homme avec exubérance, attrapant le carton posé sur le sol.

Plusieurs tours plus tard, toutes les affaires d’Irina étaient posées dans son appartement et il ne restait plus à la jeune femme qu’à les déballer et les ranger.
- Je te remercie, dit-elle en se tournant vers son serviable voisin. C’était vraiment sympa de ta part.
- Allez, c’est rien !
- Ben si, quand même. Sans toi, ça m’aurait pris des heures.
Fabien sourit sans répondre et passa machinalement la main dans ses cheveux, les ébouriffant encore plus.
- Je te proposerai bien un verre, mais à part l’eau du robinet, je n’ai rien à boire ou à manger, s’excusa Irina, gênée.
- C’est pas grave, la rassura le jeune homme d’un nouveau sourire amical. Si t’as besoin d’autre chose, je sais pas moi, un ouvre-boîte ou l’adresse d’un fast-food, n’hésite pas à demander. Je suis là depuis des années, je connais bien le quartier.
Songeant à ses placards vides, la jeune femme sauta sur l’occasion.
- Et bien puisque tu en parles, il faudrait que j’aille faire quelques courses si je ne veux pas mourir de faim.
- Oh, pour ça, il y a une épicerie au coin de la rue. Sinon, si ça t’embête pas de prendre le métro, tu peux aller au supermarché. C’est juste un peu plus loin.
- Je peux peut-être y aller en voiture, non ?
- Ouh la, ça se voit que t’es pas du coin, toi ! s’exclama Fabien, amusé. Crois-moi, si tu peux faire autrement, je te conseille de laisser ta voiture au parking, tu vas trop te prendre la tête à circuler dans Paris !
- Ah, bon ? s’étonna la jeune femme, peu familière avec les transports en commun. Merci du conseil.
- Attends, s’enthousiasma soudain le jeune homme, pourquoi tu ne viendrais pas prendre un verre chez moi ? Après je te montrerai l’épicerie, si tu veux.
- Oh, euh… je ne sais pas trop, hésita Irina, sentant revenir sa méfiance. Je ne voudrais pas te déranger. Et puis, j’ai pas mal de rangement à faire.
- C’est pas faux, s’esclaffa le jeune homme, pas contrarié pour autant. Ce sera pour une autre fois !
Mais devant tant de gentillesse spontanée, Irina sentit fondre sa réserve.
- Écoute, si ça ne t’embête pas, je vais déballer rapidement quelques affaires et prendre une douche. Après tu me montreras l’épicerie, d’accord ? lui proposa-t-elle alors.
- Ok, pas de problème. À tout à l’heure !
Et sur ces mots, le jeune homme sortit de l’appartement. Irina l’entendit siffloter en regagnant l’étage du dessous.

Une fois seule, la jeune femme ne perdit pas de temps. Ouvrant sa valise, elle récupéra sa trousse de toilette, une serviette de bain, et elle fila sous la douche sans attendre. L’eau fraîche et la senteur vanillée de son gel douche chassèrent bientôt la fatigue de la route, elle se sentit revivre.
La serviette nouée autour de sa poitrine, elle revint dans la pièce principale et sortit cette fois de sa valise des sous-vêtements propres, un pantacourt de toile et un t-shirt blanc.
À nouveau présentable, elle ouvrit la fenêtre pour faire entrer un peu d’air malgré la chaleur, le studio sentant le renfermé à son goût. Le bruit de la circulation était à peine perceptible et elle apprécia sa situation élevée qui lui permettait d’avoir une vue dégagée sur les toits des immeubles voisins. Avec quelques fleurs sur l’appui de la fenêtre, ce serait parfait.
Ouvrant quelques cartons, elle rangea les affaires dont elle aurait rapidement besoin - la vaisselle dans le placard de la cuisine, ses partitions et ses livres de musique sur une des étagères du meuble, à côté de son poste et de ses disques. Le cadre avec la photo de sa grand-mère bien en évidence sur la plus haute étagère. Des draps et sa couette pour ce soir.
Le reste attendrait plus tard.
Attrapant son sac, elle vérifia qu’elle avait un peu d’argent dans son porte-monnaie. Puis elle sortit pour se rendre chez son nouveau voisin.
Un peu sur la réserve - après tout, elle n’avait échangé que quelques mots avec lui pendant qu’il l’aidait à monter ses affaires - elle frappa à sa porte. Celle-ci s’ouvrit presque aussitôt sur le jeune homme.
- Ah, super, tu es prête ! s’écria-t-il avec bonne humeur. On va direct à l’épicerie, ou je te fais visiter un peu le quartier d’abord ?
- Oh euh… il vaut mieux y aller tout de suite, suggéra Irina. Je ne voudrais pas arriver après la fermeture.
- Aucun risque, ça ferme pas avant vingt-deux heures ici !
Ah, voilà qui était bien différent de chez elle, où les magasins n’étaient que rarement ouverts après dix-neuf heures. Mais ce changement-là, Irina n’aurait aucune difficulté à s’y faire !
- Bon ben, je te suis alors.

Une fois dans la rue, Irina laissa le jeune homme prendre la direction des opérations et le suivit d’un pas léger, tandis que ce dernier lui narrait d’une manière humoristique les us et coutumes du quartier, évoquant pour elle la gardienne de l’immeuble d’à-côté, toujours d’humeur morose les jours de pluie, ou les pâtisseries de la boulangerie de l’avenue voisine, qu’il fallait absolument goûter.
D’abord intimidée, la jeune femme ne tarda pas à retrouver toute sa verve habituelle et bientôt, les deux jeune gens devisaient comme de vieilles connaissances.
Quelques rues plus loin, Fabien et Irina franchirent les portes de l’épicerie et la jeune femme s’empressa de remplir son panier de produits de première nécessité, tandis que son voisin feuilletait les magazines à l’entrée.
Une fois ses courses payées, elle s’approcha de lui et le remercia encore une fois du temps qu’il venait de lui consacrer si gentiment.
- Allez, arrête avec ça, c’est vraiment rien, protesta-t-il, un large sourire sur le visage. Mais tu sais quoi, j’ai pensé un truc pendant que tu faisais tes courses. Tu dois être crevée après toute cette route, et ton emménagement. Tu ne dois pas avoir très envie de cuisiner ce soir, je me trompe ?
- Euh… pas vraiment, reconnut Irina après une hésitation, redoutant une invitation au restaurant.
- Et si on se prenait une pizza sur le chemin du retour ? Je t’invite chez moi, comme ça t’auras même pas de vaisselle à faire !
- Ah euh, c’est sympa… bredouilla Irina, ne sachant pas comment dire non sans vexer ce jeune homme décidément très sympathique, mais un peu envahissant tout de même.
C’est ainsi qu’à ses provisions, ils ajoutèrent deux pizzas odorantes achetées dans un petit restaurant à emporter qui ne payait pas de mine, mais dont les plats étaient délicieux et bon marché d’après Fabien.
De retour à l’immeuble, Irina monta ses provisions chez elle avant de rejoindre le jeune homme dans son appartement presque semblable au sien, si ce n’est que ce logement avait une chambre séparée, de la moquette dans la partie salon de la pièce principale ainsi qu’un papier peint à fines rayures bleues et beiges.
L’appartement était meublé dans un style à la fois moderne et fonctionnel, typiquement masculin, avec des affiches de films policiers aux murs, un poste de télévision grand écran accompagné de son lecteur dvd et d’une console de jeux récente. Et sur un bureau près de la fenêtre, trônait un ordinateur dernier cri.
À de nombreux petits détails, la jeune femme devina que son voisin vivait dans cet appartement depuis plusieurs années déjà. Et qu’il était vraisemblablement célibataire.
Finalement, contrairement à ses craintes, Irina passa une très bonne soirée en compagnie du jeune homme. D’un naturel bon vivant, comme elle s’en était tout de suite aperçue, Fabien était un garçon qui savait mettre les autres en confiance. Lorsqu’il les écoutait, il donnait à ses interlocuteurs l’impression qu’ils étaient vraiment importants. Et les histoires qu’il racontait étaient toujours truffées de détails inédits qui les rendaient vivantes.
L’annonce de sa profession fit sourire la jeune femme, qui s’attendait plutôt à le voir travailler comme vendeur dans un grand magasin, ou commercial auprès d’une entreprise, avec un tel bagout.
- Alors comme ça, tu bosses dans une agence de détectives ? s’étonna Irina, amusée par cette idée. Sans blague, avec le chapeau mou, l’imperméable et les lunettes noires ?
- Ah, ces clichés ! fit le jeune homme en éclatant de rire. Non, moi mon rayon, ce sont les recherches sur Internet. Je suis un petit génie de l’informatique !
- Ah, c’est cool ça ! Et pas banal.
Et c’est ainsi que sans même s’en rendre, ils installèrent dès ce premier soir les bases d’une solide amitié.

 

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16 juin 2015

Clafoutis aux fruits de saison

Ingrédients
400g de fruits de saison au choix
(cerises, pommes, poires, abricots, raisins, prunes, etc.)
100g de farine
150g de sucre en poudre
30g de beurre
5 cuillérées à soupe de lait
3 œufs
1 sachet de sucre vanillé
1/2 sachet de levure chimique
1 pincée de sel

 

Préchauffer le four à 180° (thermostat 6).

Mélanger le beurre, les œufs et le lait.
Ajouter la pincée de sel, le sucre vanillé et la levure et bien mélanger au fouet.
Petit à petit, ajouter le sucre en poudre puis la farine.

Préparer les fruits (éplucher, équeuter ou dénoyauter selon les fruits).

Beurrer un moule et disposer les fruits dedans.
Le moule doit être rempli mais avec un peu d'espace entre les fruits.
Verser dessus la préparation.

Mettre à cuire pendant 25 minutes puis faire dorer pendant 5 minutes.
Déguster tiède.

Clafoutis aux fruits de saison

Bon appétit !

 

Mes recettes

 

12 juin 2015

Terrine de légumes d'été

Ingrédients
2 courgettes
2 aubergines
250g de mozzarella
4 œufs
40g de pesto (ou de tapenade)
50g d'emmental râpé
sel & poivre

 

Préchauffer le four à 180° (thermostat 6).

Laver les légumes.
Les couper en tranches fines
et les faire griller au four 5 à 10 minutes de chaque côté.

Mélanger les œufs, l'emmental, le pesto, le sel et le poivre.
Couper la mozzarella en tranches.

Mettre du papier sulfurisé dans un moule à cake.
Alterner 1/4 des légumes grillés, un peu de la préparation aux œufs,
1/3 de la mozzarella, etc. jusqu'à la dernière couche de légumes.
Verser le reste de la préparation aux œufs et tasser.

Faire cuire au four pendant 30 minutes.
Déguster tiède.

Terrine de légumes d'été

Bon appétit !

 

Mes recettes

 

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