Saison 4 - épisode 10
Résumé
Au Nord, Jon Snow rencontre Mance Rayder pour négocier la fin de la guerre. Stannis Baratheon arrive alors avec son armée.
À Port-Réal, Cersei refuse toujours de se marier avec ser Loras Tyrell. Tyrion s'évade de son cachot avec l'aide de Jaime et de Varys, réglant au passage de vieux comptes avec Shae et son père.
De l'autre coté du mur, Brandon Stark arrive enfin au barral qu'il apercevait dans ses rêves.
Près de la Porte sanglante, Brienne de Torth rencontre Arya et le Limier.
Quant à Daenerys, la situation est grave : elle doit faire face aux demandes de son nouveau peuple. Déchirée et tourmentée, elle enchaîne et enferme deux de ses dragons, tandis que le dernier reste introuvable.
Mes commentaires
Je ne sais pas si c’est parce qu’il s’est écoulé un mois depuis le dernier épisode regardé, je trouve que le final de la saison 4 dégage beaucoup d’émotions.
Des portes qui s’ouvrent vers l’avenir. Un avenir différent après des événements inattendus mais ô combien satisfaisants pour certains ! Et d’autres émouvants…
Alors que la situation semblait bien mal engagée sur le Mur, avec la menace de l’immense armée de Mance Rayder et les marchés proposés mais inacceptables de part et d’autre, tout change soudainement quand l’armée de Stannis Baratheon fait irruption sur le champ de bataille et soumet les Sauvageons. Capturé, le Roi au-delà du Mur refuse pourtant de s’agenouiller devant son vainqueur et doit sa vie sauve à la présence de Jon Snow qui plaide pour qu’on écoute ce qu’il a à dire – la menace des Marcheurs Blancs n’est pas à prendre à la légère, bien plus inquiétante que celle d’une armée d’hommes, aussi nombreux soient-ils.
À Châteaunoir, les corps des hommes tombés pendant la bataille sont disposés sur un bûcher funéraire selon les recommandations de Jon Snow. D’abord ceux de la Garde de Nuit, mais ensuite ceux des Sauvageons. Personne ne souhaite qu’ils reviennent de la mort pour grossir les forces déjà menaçantes des Marcheurs Blancs.
Premier moment émouvant de l’épisode, Jon s’occupe lui-même du bûcher d’Ygrid. Son corps brûlé par les flammes au nord du Mur, sur cette terre à laquelle elle appartient.
J’aime l’explication sur la loyauté de Jon – elle était nécessaire après tout ce qui s’est passé – la réalité des sentiments d’Ygrid pour le jeune homme à travers son désir de le tuer… l’émotion de Jon, même si à aucun moment il ne parle de ses sentiments à lui.
Encore plus loin au nord, le petit groupe de Bran arrive enfin à destination, auprès de l’arbre qui hante ses rêves. La vision est magnifique, avec les derniers rayons du soleil qui l’illuminent. Très poétique.
La réalité l’est beaucoup moins quand ils se font attaquer par une multitude de squelettes jaillis du sol recouvert de neige ! Jojen mortellement blessé est achevé par sa sœur, difficile décision d’abandonner son corps pour se mettre à l’abri. Un abri auquel les conduit un étrange Enfant qui semblait attendre la venue de Bran, un Enfant dont la race est plus vieille que celle des premiers hommes… Un Enfant qui les mène dans des tunnels sous les racines de l’arbre jusqu’au corbeau aux 3 yeux qui devient un très vieil homme devant eux.
Ses mots, tant attendus par Bran ? « Tu ne marcheras plus jamais, mais tu voleras… »
De l’autre côté du détroit, Daenerys continue de recevoir son peuple et tente de répondre à ses attentes. Mais une cruelle décision l’attend quand un homme vient lui présenter les os calcinés de sa fille de 3 ans, brûlée vive par le plus grand de ses dragons. Elle n’a pas le choix, elle doit les enchaîner et les enfermer dans les catacombes de la cité de Meereen…
Moment poignant lorsque la porte se referme sur eux, avec leurs cris déchirants comme s’ils suppliaient leur mère de ne pas les abandonner ainsi.
Sauf que seuls deux d’entre eux sont enfermés… Drogon, le plus grand, est toujours en liberté et reste introuvable.
Évidemment, dans les circonstances présentes, Daenerys prend la décision qui s’impose. La seule qu’elle puisse prendre. Mais j’avais les larmes aux yeux devant les cris de ses enfants qui résonnaient comme une supplication, comme une plainte sans fin. Et devant sa détresse, elle la Mère des dragons, elle qui les a élevés, aimés, protégés depuis bien avant leur naissance.
Mais ce n’est pas fini, pas avec un dernier dragon en liberté…
Quelque part sur la route, à proximité des Eyrié, une rencontre inattendue et pourtant tellement attendue…
Brienne de Torth – toujours accompagnée du maladroit Podrick – tombe sur Arya qui s’entraîne à l’épée. Le premier contact est amical, deux femmes d’épée dans un monde où les combats sont réservés aux hommes. L’apparition du Limier change la donne, révélant l’identité de la jeune fille à celle qui a juré à sa mère de la protéger.
Le combat entre Brienne et le Limier est inévitable. D’abord dans les règles de l’art – Brienne gagne mais ne peut se résoudre à tuer un homme qui ne lui a rien fait. Puis déloyal, dans une lutte sans merci pour sa vie. Jusqu’à la chute du Limier du haut de la falaise, blessé mortellement.
Évidemment, Arya n’a pas attendu sagement de connaître l’issue du combat malgré la « surveillance » très efficace de Podrick. Tandis que Brienne part à sa recherche, la jeune fille s’approche du Limier qui lui demande de le tuer pour mettre fin à ses souffrances. Rien n’y fait, ni les supplications, ni les piques sur ses meurtres passés pour titiller son esprit de vengeance. Quoi que… Elle se contente de lui prendre sa bourse et de s’éloigner, le laissant agoniser là, sans aucune pitié de sa part.
D’abord décidée à rejoindre le nord du Mur – pour y retrouver Jon ? – elle change d’avis et s’embarque sur un navire en partance pour Braavos, utilisant la pièce et le mot de passe donnés par Jaqen, il y a des siècles de cela.
À Port-Réal, Cersei refuse avec toujours plus de force de se plier à la volonté de son père et d’épouser Loras Tyrell, sous prétexte de ne pas abandonner son dernier fils aux griffes de son grand-père et de sa future femme Margaery, qui vont se disputer l’influence qu’ils auront sur le jeune roi. Prétexte officiel. À cette fin, elle n’hésite pas à révéler à son père la vérité sur ses relations avec son frère et à le menacer de rendre cette vérité publique. Il est bien le seul à ne pas être au courant ! Ou à se refuser à croire ce qu’il considère comme des ragots mensongers. D’ailleurs, la croit-il réellement ou n’y voit-il qu’une ruse pour éviter un mariage forcé ?
Quant au prétexte derrière le prétexte ? Ne pas s’éloigner de Jaime… Ah tiens, il y avait longtemps qu’on n’avait pas vu de relation incestueuse dans la série, pas depuis… la mort de Joffrey !
De son côté, Jaime choisit de libérer Tyrion de sa prison pour qu’il puisse quitter la capitale et garder la vie sauve. C’est un au revoir qui sonne comme un adieu entre les deux frères.
J’aime bien le fait que Tyrion, à quelques pas de la liberté, choisisse d’abord de régler de vieux comptes avec son père avant de quitter définitivement Port-Réal. Sauf que là, surprise ! Qui trouve-t-il dans le lit de lord Tywin, endormie et alanguie ? Shae, SA Shae… Trahison et souffrance dans les yeux de Tyrion, une lutte pour sa vie qui s’achève sur la mort de la jeune femme, étranglée par celui qui n’a pas cessé de l’aimer. Blessé, meurtri et armé d’une arbalète, il menace son père qu’il découvre dans une position bien inconfortable – oh le côté comique de la situation, le puissant lord Tywin en petite tenue, assis sur son trône privé… oui oui, ses toilettes ! Après un échange d’amabilités, Tyrion tire sur son père. Deux traits d’arbalète. Deux traits mortels… Bye bye lord Tywin !
Et c’est avec l’aide de lord Varys, décidément un allié – et un ami – fidèle qu’il quitte Port-Réal, dissimulé à l’intérieur d’une caisse, à bord d’un navire. Destination ? J’ai l’impression que c’est au dernier moment, lorsqu’il entend sonner les cloches annonçant la mort de la Main du roi, que lord Varys prend la décision de l’accompagner. Sans doute craint-il que l’on apprenne le rôle qu’il a joué dans l’évasion de Tyrion.
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