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Chez Sylvania
11 octobre 2011

Dreams

Les rêves ne sont que des rêves...

Allongée dans mon lit alors que l'aube est encore loin, je réfléchis à cette nuit que je viens de passer, perdue dans le souvenir des rêves qui m'ont accompagnée sous le couvert d'un sommeil par trop complice.
Je n'ai aucun pouvoir sur ce qui vient hanter mes nuits, mais en aurais-je que je ne changerais rien à leur contenu qui pourtant perturbe mes journées. Qu'en est-il exactement ? Une réminiscence de ma vie passée, un secret désir qui se dissimule au plus profond de moi, un fantasme à jamais inassouvi qui s'obstine à remonter à la surface de temps à autre ? Un savant mélange, une précieuse alchimie, une torture délicieuse ? Sans doute un peu tout ça.
Mais qu'il est douloureux, quand revient le matin, de quitter le refuge de mon inconscient quand celui-ci se mêle de me faire toucher du bout des doigts ce que je m'efforce de sceller dans mon cœur depuis des années. Combien ces rêves immatériels peuvent me sembler plus réels que le quotidien fade qu'est devenue ma vie !
Ces rêves qui sont tout à la fois un trésor précieux et une infinie souffrance...
Un trésor précieux car ils offrent à mon inconscient la chaleur des souvenirs, l'assurance que je n'ai rien oublié, les couleurs, les sons, les odeurs. Ils me réchauffent et me brûlent de l'intérieur, ils me donnent l'impression d'être plus vivante encore. Ils m'offrent une échappatoire, une illusion de bonheur...
Mais une infinie souffrance car ce n'est et ce ne peut être qu'une illusion... Et le retour à la réalité, ma réalité, n'en est que plus cruel. Ce n'est pas sans raison que je ne m'autorise pas, quand je suis éveillée, à songer à certains détails de ma vie passée, il est des souvenirs bien trop douloureux pour que je me permette de m'y laisser aller. Le désespoir qui s'y accroche encore continue de m'effrayer malgré les années qui se sont écoulées.

Cette dualité est toute ma vie, bonheur et souffrance intimement mêlés.
Je ne me permets pas de me souvenir mais je refuse d'oublier, et mes rêves sont là pour me rappeler ce dilemme.
Oh bien sûr, ils ne me visitent qu'occasionnellement, mais combien je les appelle secrètement de mes vœux quand je pose ma tête sur l'oreiller ! Je les redoute et les chéris, ils sont mon tourment et ma joie, mon enfer et mon petit coin de paradis...

Non, les rêves ne sont pas que des rêves...
Ils sont une porte ouverte vers nos désirs les plus intimes, les plus inavouables, vers ce que le vernis de notre monde moderne tente d'effacer en nous. Ils sont comme une bulle d'oxygène dans une tempête de conformisme, ils font partie de nous comme nous les nourrissons de notre vécu, de nos rêves, de nos craintes. Ils font remonter nos instincts les plus primitifs à la surface le temps d'un battement de cil et nous permettent de rester nous-mêmes sans nous perdre dans ce qui nous entoure. Ils sont essentiels à notre bonheur, à notre survie... à ma survie.
Ils sont là pour me permettre de ne pas oublier, pour revivre ces instants chéris et ceux dont j'aurais rêvés dans une autre vie, pour me permettre de me souvenir sans autre état d'âme que la douleur à mon réveil. Ils me sont précieux mais je redoute leur tranchant, leur réalité. Je redoute surtout la souffrance qui refait surface à l'instant même où l'illusion s'estompe et où la nuit laisse place à l'une de ces journées moroses qui font mon quotidien.

Certains rêves sont plus réels que la réalité elle-même, quel dommage de ne pouvoir se perdre en eux...

 

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